Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

dimanche 24 octobre 2010

SISSI LA PERFIDE !

Sissi et Pauline

 Quand j'ai commencé à lire les mémoires de Pauline de Metternich, j'étais ravie de me plonger dans l'époque d'Elisabeth d'Autriche, la Sissi Légendaire. La légende allait s'ecrouler tel un chateau de cartes.

En fait, je savais qu'Elisabeth d'Autriche n'était pas la douce icone bavaroise qu'incarnait Romy Schneider. Je savais de sur par certaines biographies, qu'elle était névrosée, tendance paranoïaque et surtout assez superficielle. Elle était obnubilée par sa taille, ne mangeait rien, tendance anorexique. Une véritable obsession sur la jeunesse de son corps, s'imposant donc des régimes, des sports voire de longues séances de coiffure pour ses cheveux. Imposant qu'une pose pour les photos officielles (toujours de dos)...

Une Lady Di avant l'heure...

Je croyais qu'entre Pauline et Elisabeth cela aurait pu tourner en amitié. Pauline étant assez Franche, cultivée et avide de savoir. Une femme reconnaissante et bien élevée. Toutes les deux ont eu la douleur de perdre un enfant très tôt. Des femmes en avance si on considère l'époque. Elles auraient pu devenir des incontournables, des complices...

DÉSILLUSION

Au contraire, Elisabeth à la vue de Pauline a ressenti une énorme jalousie sur la liberté d'agir de l'Ambassadrice. Elle enviait sa manière de passer outre les protocoles, l'Etiquette... Et elle ne cachait pas sa haine envers Pauline, la traitant de petit singe le mieux habillé de la cour. Comparant les salons à des zoos.

Sans oublier de faire le célèbre jeu de mot sur le nom de Pauline : Mauline Petternich ! «Mauline» pour «maul», mauvaise langue, et Petternich pour «petzern», pérorer, parler pour ne rien dire...

Sissi passait son temps à critiquer les agissements de Pauline, déclarant que l'ambassadrice n'était pas sincère dans ses engagements...

Une véritable haine envers Pauline donc. Alors que Pauline aura eu  toujours du respect pour Sissi...

Pour moi cela a été un choc car je ne croyais pas Elisabeth d'Autriche aussi perfide, prompte à critiquer les apparences de ses contemporaines sans chercher ce qu'elles avaient dans le fond. Dire que je me disais que si j'allais à Vienne en Autriche, j'allais foncer à l'église des Capucins m'incliner devant la tombe de Sissi... Je crois que j'y réfléchirais... Qui sait elle aurait dit de moi, que j'étais une grosse vache à tous les coups. Elle savait être très dure... Peut être elle était la plus malheureuse des femmes de son époque mais quand même cela n'excuse pas tout.

Ceci me fait réfléchir à un autre mythe... Lady Di... Qui sait si ça se trouve cette soi disant douce personne n'était qu'une peste ? Et que si Charles a toujours choisi Camilla, il doit bien avoir une bonne raison ????

2 commentaires:

Fuchsia a dit…

Je suis ravie de lire que vous n'êtes pas dupe : Elisabeth est très loin de la belle image qu'on essaye à toute force de nous imposer. Cependant, Pauline n'était jamais la dernière pour critiquer l'Impératrice. Ce sont deux personnalités totalement différentes, tout à fait incompatibles. L'une aimait les mondanités, l'autre non. L'une aimait montrer au grand jour ses bonnes actions quand l'autre préférait agir dans l'ombre. Et ainsi de suite. Les propos de Pauline à l'encontre d'Elisabeth sont aussi violents que les critiques d'Elisabeth.
Oui, Elisabeth pouvait être extrêmement dure avec les êtres qu'elle rencontrait, oui, les rondeurs lui faisaient horreur, mais elle savait passer outre si la personne l'intéressait. Pensez à Katarina Schratt, qu'elle estimait grosse et laide, mais en qui elle plaçait une confiance absolue et envers qui elle se sentait plus que redevable. Son cousin Ludwig était énorme à la fin de sa vie, sa soeur Hélène avait une forte tendance à l'embonpoint, mais jamais elle ne les critiqua ouvertement à ce sujet, et jamais ses sentiments pour eux ne changèrent. Pauline, malgré la sympathie qu'elle attire, était une commère.
Concernant la superficialité d'Elisabeth ; oui, elle l'était car elle aimait les belles choses, mais il lui fallait être parfaite, car la beauté était sa seule arme, comme vous devez le savoir. Pauline, à de nombreux égards, est bien plus superficielle que Sissi : là où cette dernière prônait une beauté naturelle, Pauline aimait à porter de belles toilettes, beaucoup de maquillage, beaucoup d'accessoires... elle est mille fois plus victime de la mode que ne le fût Elisabeth !

tiou63 a dit…

oui , il est exacte que sissi avait la dent dure quand elle estimait que quelqu'un ne mérité pas son amitié , mais Pauline n'était pas un ange non plus : Élisabeth collectionnait des photos de belles femmes en ne regardant ni le rang ni la fortune de la photographiée , Pauline lui fit envoyer de façon détournée des photos de femmes de petites vertus ... et a l'époque c'était un acte relativement insultant . Élisabeth trouvé Pauline vulgaire et arriviste , elle ne pouvait pas comprendre que celle ci puisse exposer sa position et son pouvoir au autre de cette façon ! elles étaient au antipode l'une de l'autre .

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