Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

samedi 19 mars 2011

"La petite Maraichine" Regine PELLOQUIN


 J'envie volontiers ceux qui ne l'ont pas encore lu. Un livre passionnant et surtout à conserver dans nos bibliothèques pour les générations futures.

Régine Pelloquin nous raconte l'histoire de sa famille. Mais le vrai personnage dans ce livre ne sont pas les héros de cette saga familiale, c'est le Marais Nord Vendéen. On se retrouve volontiers auprès des marais. On voit les saisons passer, les fleurs qui poussent. Le travail de la ferme, le quotidien assez rude des habitants des petites fermes perdues au fin fond de ces marais. On assiste aux changements dus au progrès technique. Les traditions qui se perdent, les tenues vestimentaires qui changent.  Ce patois qui se perd malgré tout. Une belle fresque de ce paradis, hélas, perdu. Qu'on retrouve figé dans les écomusées ou caricaturé dans des pseudos fêtes folkloriques créées seulement pour faire les portefeuilles des touristes naïfs qui rêvent d'authentique.

On constate aussi que tout a été fait pour décourager les gens à reprendre ce style de vie. Notamment quand Régine fait le voeu d'être agricultrice et qui en sera découragée par l'institutrice.  

Par ce livre, j'ai médité aux histoires que ma Tante Marie de Bois de Céné me racontait. Sa jeunesse et surtout sa vie de femme. Je me souviens de mes vacances quand j'étais enfant, la fameuse maison de ma chère tante (qui a été détruite pour faire place à une boulangerie et une succursale bancaire). Sans eau, il fallait aller à la pompe et y faire sa vaisselle, puis avec une bassine aller chercher de quoi faire sa toilette. Son poêle en bois pour chauffer le repas. Sa "fameuse cabane du fond du jardin", les WC.

Vraiment ce livre imposant par son format se lit facilement et aussi très... rapidement... Passionnant et instructif.

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