Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline
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jeudi 14 octobre 2010

LE PETIT CADEAU D'YVES VIOLLIER A SES LECTEURS !

Cet après midi, j'ai reçu de la part d'Yves Viollier, les liens qui me menaient tout droit à l'enregistrement de l'émission transmise sur le Mans TV. Emission spéciale consacrée aux Charniers du Mans. Yves Viollier y était l'invité d'honneur pour son dernier roman "Délivre-moi".

Comme je sais que beaucoup aiment "Monsieur Yves", je voulais faire ce partage sur ma page... Coupez le son de la musique de mon blog et bon visionage !

C'est en deux parties :

Part 1



Les Charniers du Mans (1/2)
envoyé par lmtvsarthe-wizdeo. - Films courts et animations.

Part 2


Les Charniers du Mans (2/2)
envoyé par lmtvsarthe-wizdeo. - Regardez plus de courts métrages.

"Traine pas trop sous la pluie" Richard Bohringer

"Lecteur du hasard. Nous ne sommes que des longs tunnels avec des niches de lumières de temps en temps. Philosophie de pacotille ! Amateur ? Peut être. Mais le vécu donne des vertus, future mémoire. Tout ce qui vit est blanc et noir. Ah, mon frère, que la vie nous est difficile".

Tout ce que j'écris est vrai, cher lecteur. Je veux vivre chaque page du livre".

Enfin, des nouvelles de Richard Coeur de Lion. Ce cher Richard, qui nous a tant inquiétés. Vraiment. Sa maladie, sa fragilité. Puis son errance à Hyères, sans oublier cette demande à ses fans les plus proches de fermer leurs sites, leurs myspaces consacrés à lui. J'ai eu la boule au ventre à l'annonce du décès de Bernard Giraudeau. Ses deux là si frères dans leurs luttes. Ce livre est une merveilleuse surprise. J'ai retrouvé ce sacré Richard du temps "C'est beau une ville la nuit". Je rêve que d'une chose, avoir l'enregistrement cd, lu par Richard de ce livre. Vraiment, si vous avez le cafard, que vous sentez que vous sombrez. Lisez cette lettre. Oui c'est une lettre adressée à ses lecteurs, une longue lettre. Je sens que Richard par sa générosité a voulu donner des nouvelles. Ne vous inquiétez pas, c'est pas demain la veille que Richard prendra les réservations pour l'aéronef célestre ou se trouvent ses tendres amis disparus (Philippe Leotard, Mano Solo, Roland Blanche etc...Et maintenant Bernard). Un des plus beaux livres qu'on puisse lire sur la Vie actuellement. Plein d'espoir, de courage. Le livre indispensable pour ces périodes assez stressantes. Personnellement, ce livre ne quittera pas ma table de chevet de sitôt.

Cela se lit doucement, dans le calme... Pas dans l'urgence, pas se précipiter... Savourer, méditer les paroles de Richard... N'oublions pas cette magnifique photo de Richard en couverture, quel regard... Quand je vous dit que ce livre est une réussite à tout point de vue...

Merci Richard de tant de générosité ! Merci d'exister !

"Mon vieux et moi" Pierre Gagnon




Messieurs et Mesdames les profs et responsables d'établissement voire de CDI,

J'ai la solution à vos problèmes actuels. Vous êtes face à des jeunes qui soit disant s'inquiètent pour leur avenir. Je vous conseille vivement de faire lire ce petit livre à vos lycéens. Vraiment un livre qui les fera réfléchir.

Le résumé : Le narrateur de ce livre, cadre fonctionnaire à la retraite réalise qu'il n'a rien fait durant sa vie. Pas de femme, pas d'enfants, peu d'ambition... Donc pour se "rattraper" il se met en tête d'adopter un vieux. Il rencontre Léo, un presque centenaire à la maison de retraite de sa tante, se lie d'amitié avec lui. Puis la mort de sa tante devient l'élément déclencheur. Il fait les démarches pour "adopter" le papy. Mais il ne sait pas jusqu'à quel point cela va bouleverser sa vie.

En 85 pages, Pierre nous fait réfléchir sur la place des grands âgés dans notre société, dans nos familles. Que faisons nous pour eux ? Quel regard leur portons nous ? Vraiment un livre direct, pas de sentimentalisme inutile, pas de politiquement correct. Tout est ciselé. C'est comme si on ouvrait un album photo. Chaque chapitre est un instantané. 

Alors que les français deviennent de plus en plus nombrilistes et égoïstes, ce livre est  une leçon de solidarité bienvenue et d'humilité. Cela serait idiot de rater ce petit livre. 9 Euros ! 

Vraiment je le conseille à tous et spécialement à cette génération de lycéens "Et moi et moi et moi" qui manifestent mais qui savent rien de la vie encore... Facile de manifester alors qu'on est encore entretenus par papa maman et n'ayant pas de loyer à payer.... Que font ils pour leurs grands parents ces jeunes là ? Je serais bien curieuse de le savoir.

mercredi 29 septembre 2010

"Le sel" Jean Baptiste DEL AMO







Résumé : Louise une vieille maman a décidé d'avoir ce soir à diner ses trois enfants. Jonas, Fanny et Albin... Une histoire qui peut arriver dans bien des familles. Un acte anodin et assez banal en quelque sorte.

Sauf qu'on suit les personnage tout au long de la journée. Les préparatifs, le quotidien ... Et cette perspective de diner familial est l'occasion de faire ressurgir des sentiments enfouis. Les non dits, les souvenirs d'enfance douloureux... Les rendez vous manqués.

Les quatre personnages y sont présentés telles des poupées gigognes. La mère en premier qui abrite les enfants. Sans oublier le fantôme du père Armand. Ce père brutal, incapable de sentiments... Et plus loin encore le grand père rital (père d'Armand) despotique. Un vrai travail d'écriture ! Cela m'a fait penser à un même genre de livre "Enigma" d'Antoni Casas Ros.Sans oublier la désormais marque de fabrique "Del Amo" ses descriptions de paysages incomparables. Sète raconté loin des clichés "carte postale".  Il nous avait intrigué par la description de Paris de l'Education libertine... Il nous surprend avec la description de la Méditerranée (on est bien loin du poème de Charles Trenet).

Fanny, la fille qui n'arrive pas à se consoler de la perte accidentelle de sa fille. Qui reproche à sa mère de ne pas l'avoir assez aimée.

Albin, le clone du père, violent, brusque...

Et surtout Jonas, le frêle jeune homme homosexuel et traité ainsi à cause de ça. Un personnage tout à fait émouvant qui m'a fait penser à Jean Baptiste à cause de sa description physique.

Un beau portrait de la mère Louise. Tout en finesse et de justesse "Les malheurs du monde devaient être le fait d'elles seules les mères ? Comment pourraient-elles se défaire de la culpabilité que, depuis toujours, les enfants leur font endosser ?"

Tout un livre basé par la transmission entre les générations, la place du nœud familial dans les destins de chacun. Pour certains, la famille est lieu ou on ne parle pas, qu'on évite gentiment, ou l'on s'exaspère quand on se réunit pour des broutilles. Le cas Beigbeder dans le "Roman Français" qui décrit bien le manque transmission de l'héritage familial à notre époque par ce passage émouvant

"Mes quatre grands parents sont morts avant que je m'intérresse de près à leur existence. Les enfants prennent leur éternité pour une généralité, mais les parents de leurs parents disparaissent sans leur laisser le temps de poser toutes les questions. Au moment où, devenus parents à leur tour, les enfants veulent enfin savoir d'où ils viennent, les tombes ne répondent plus".

Le cas Beigbeder est symptomatique de ma génération. On a eu des familles qu'on a voulu s'échapper. Tout comme les enfants de Louise. Ils ne rêvent que de s'émanciper de la violence paternelle, tout faire pour ne pas ressembler à leur père. Jean Baptiste Del Amo a bien su décrire cette ambiance pesante et lourde.

Et par contre, je lis les propos de Yves Viollier sur le Journal du Pays Yonnais, la description de la famille selon lui "Le lieu privilégié où se contruire aujourd'hui c'est la famille. Gide disait : "Famille, je vous hais !" Ça peut être un lieu d'oppression mais c'est aussi le lieu d'amour, à partir duquel on peut regarder devant. La famille c'est aussi notre héritage, notre point d'ancrage".

La famille reste donc un monument à restaurer de toute urgence...  Et si Jean Baptiste par ce livre nous donne le courage de réinventer la famille ? Mais il peut être fier désormais de faire partie de cette famille des écrivains talentueux avec un grand avenir devant lui.

Message perso : Jean Baptiste Del Amo, votre prochain livre un peu plus long, s'il vous plait... Il manquait bien 400 pages à ce livre... Trop court... Les meilleurs livres sont toujours trop courts... J'ai pu apprécier le chemin parcouru entre "le débutant" que j'ai rencontré et le pensionnaire de la Villa Medicis que vous êtes devenu.





vendredi 24 septembre 2010

Nathalie Rheims, le retour surprise...



Justement, hier, en faisant la poussière et en rangeant ma bibliothèque qui commençait à devenir bordelique, je suis tombée sur le livre "Claude" de Nathalie Rheims. Je l'ai pris et j'ai pensé à elle.  Une rentrée sans elle. Elle qui ne loupe pas une rentrée littéraire. J'étais quelque peu cafardeuse. Mais bon, c'était que je pensais avec la mort de Claude, elle devait penser à autre chose... Je comprenais.

Je ne sais pas ce qui m'a poussée à aller sur le site de Leo Scheer ce soir... J'ai découvert la bonne nouvelle. Ma petite princesse avait écrit un livre qui paraitra en novembre... "Car ceci est mon sang". Mon sang n'en a fait qu'un tour... Je suis tellement heureuse pour elle d'abord. Si elle écrit c'est qu'elle va mieux. Si elle pense roman c'est que d'autres viendront...



J'attends donc le moi de novembre... Si en plus elle fait le déplacement à Brive... Le bonheur !

En attendant allez consulter le résumé chez Leo Scheer... LE SITE DE LEO SCHEER EDITIONS

mardi 21 septembre 2010

Prix-Litteraires : Le blog: Première Sélection du Prix du Style 2010

Sérieux, décidément on veut faire couler de l'encre... J'étais en train de lire un article (bourré de fautes dortografeuuu LOL !) d'un pseudo critique littéraire du dimanche qui critiquait le manque de style de Michel Houellebecq... Quand soudain, je reçois la newsletter du Blog des Prix Littéraires (une vraie bible, une vraie source d'informations. Je tiens à profiter de saluer le travail magistral de l'auteur de ce blog). Donc je reçois ce courriel et devinez qui est cité dans la première sélection du Prix du Style 2010 ! Michel Houellebecq parmi tant d'autres pour "La carte et le territoire"... Je reconnais là l'humour et le sens de la provocation de ce cher Guillaume Durand... Je sens que je vais passer un automne passionnant avec tous ces prix.. 

Mais rien qu'en lisant ce mail j'en rigole par avance de la tête des anti Houellebecq et franchement cela me donne le sourire jusqu'au oreilles !






Prix-Litteraires : Le blog: Première Sélection du Prix du Style 2010

lundi 20 septembre 2010

"La carte et le Territoire" Michel Houellebecq

Un détail prouve que je suis face à un livre qui fera date : les mots se bousculent dans ma tête et je ne sais par ou commencer.

J'ai donc terminé la lecture de cet objet du pseudo scandale "La carte et le territoire". Je suis si triste de l'avoir terminé. Amélie Nothomb a bien dit dans une interview que les bons livres sont les plus courts et les plus nuls trop longs  Je ne peux que confirmer l'adage.

Je sais que je ne serai pas la seule à en parler sur un blog, que tout a été dit par ci, par là. Tout et souvent n'importe quoi. L'histoire tout le monde la connait. Il faudrait être dans une île déserte sans internet pour qu'on ne sache pas de quoi cela en retourne.

Jed est un artiste visuel, qui fait des photos et des peintures à base de cartes Michelin. Il se décide de contacter Michel Houellebecq pour qu'il écrive la préface de son catalogue d'une exposition.  Une histoire simple en fait.

Mais dire que ce roman est simple serait toutes fois une erreur magistrale. C'est plus qu'un roman, c'est une photographie instantanée de la société actuelle. Une description des microcosmes culturels, les expositions, les vernissages, les cercles littéraires, les sociétés de dirigeants de l'audiovisuel. Il y a un côté de La Bruyère (et ses fameux caractères) chez Houellebecq. Il sait décrire sans trop se tromper le jeu de dupes dont jouent les artistes. Les hypocrisies, les petits arrangements entre amis. Le manque d'audace, ce conformisme qui étouffe toute aspiration à la liberté créatrice. Les artistes sont même esclaves de leur art. La description du personnage "Michel Houellebecq", ce monstre sacré de la littérature y est excellente. Je me doute que l'auteur a bien pu se régaler à caricaturer ce qu'il est.  Je le soupçonne d'avoir fait le tour d'internet, avoir pris des notes pour pouvoir faire un "Houellebecq" vu de l'extérieur. Ne parlons pas de son assassinat et de son enterrement. Tout écrivain rêve d'écrire, d'imaginer son propre enterrement. Houellebecq nous concocte ici des pages d'un humour noir assez féroce.

Une question poursuit le lecteur durant tout le roman : Michel est il Jed ou Houellebecq ?

Houllebecq s'est amusé à laisser des petites pièces du puzzle. On les découvre au hasard des pages.  Entre les deux personnages du roman, j'hésite.

 Autant Jed nous fait penser à Michel. Le petit garçon qui préfère dessiner des grandes fleurs au lieu des dessins osés de ses petits copains. Le jeune ado qui préfère largement s'isoler dans une bibliothèque lire les écrits de Platon, Eschyle ou Sophocle. Tout à fait dans l'esprit de Michel Houellebecq.  La peur panique que le chauffe eau ne tombe en panne (une véritable angoisse pour l'auteur qui a dit que la plus grosse des galère est la panne de chauffe eau en hiver lors d'une interview).

Tandis que le personnage de Michel est celui que l'auteur joue volontiers durant les interviews. Le soi disant dépressif, l'ermite qui se cache dans des longères. L'homme qui ne parlerait qu'à son chien. A mon avis, on fait face à un des derniers monstres littéraires. Un géant à l'égal de Sagan par exemple. Qui joue un personnage scandaleux, arrogant...  Mais qui est dans la vie de tous les jours d'une banalité. 

L'adieu au sentimentalisme

L'auteur enterre définitivement le roman psychologique à la française. Tous ces auteurs qui se regardent trop le nombril, qui ne cherchent qu'à faire pleurer dans les chaumière. De la retenue ! Toutes les relations entre les personnages sont dénués de sentimentalisme. Une certaine indifférence y prend place. Tout est plat. Plus d'effusions de tendresse, rien. Même les rapports Père Fils sont fades. Volontairement.  Sauf la fin qui est assez surprenante et déroutante...

Un livre prophétique ?

Dans un sens oui, Houellebecq ne décrit pas seulement la décadence de la France et de son aura. Il fait une description navrante de la culture. De la pensée on en parle plus. De l'excellence non plus. Tout n'est que marché, marketing... Même la préface de Houellebecq est une opération de markéting...  

Fort de sa formation d'Ingénieur Agronome, Houellebecq n'est pas seulement le spectateur, il propose des solutions. Ce livre peut être l'anti "Mélancolie Française" de Zemmour dans le sens que Michel propose des voies de réflexions à explorer. Qu'il ne voit pas la vie tellement sombre. La France est à la croisée des chemins et si elle faisait fonctionner ces atouts elle s'en sortirait haut la main de toutes les crises. Michel Houellebecq a confiance en la France. Les pages 415,  416 et 417 sont à méditer assez sérieusement. Tout à fait crédibles. Houellebecq à contrario des journalistes, des philosophes, des économistes est un homme du terrain voire du terroir. Il n'est pas un adepte des vagues théories.


Retour du terroir ?

Pour Houellebecq, c'est un mal nécessaire. C'est ça qui sauverait la France. Pour les pays qu'on dit "émergeant", la France est le pays du bien savoir vivre, de la bonne nourriture, d'un art de vivre particulier, de la haute couture, de belles demeures... Ce sont ces atouts qui d'après l'auteur sauveront la France. La France est amenée à se désindustrialiser au profit des pays asiatiques, il faudra trouver d'autres ressources, d'autres voies d'expansion.

Même dans la culture, un certain retour aux racines sera nécessaire (Jed qui revient de ses grands parents).  La France profonde sera celle qui gagnera.  

A noter cependant les clins d'oeil appuyés à la Vendée. Les faux paysans vendéens qui font le décorum de la fête chez Jean Pierre Pernaut.  Un dommage collatéral du Puy du Fou. Le Brigadier Begaudeau qui aide Jasselin sur l'enquête sur l'assassinat de Michel Houellebecq. Cela m'a fait penser aux clins d'œils de François Nourissier dans ses livres pour la Vendée. On se souviendra longtemps de la description morne des Sables d'Olonne et de la Roche sur Yon dans "l'extension du domaine  de la lutte"

Le style Houellebecq ?

Certains bloggeurs ou journalistes crient au hold up littéraire, dénonçant le manque de style. Je peux dire que Houellebecq est plus rusé que l'on croit. En effet, si on est habitués aux blogs, aux e- journaux, on réalise qu'il s'est amusé à prendre à son compte les défauts des bloggeurs. Entre le bloggeur qui en fait trop pour épater. Les fautes de grammaire, l'emploi de wikipédia. Même le style s'est dissout dans la médiocrité. En fait Houellebecq a bien cerné la toile et a du prendre des notes.... C'est pour ceci qu'il a des critiques contre lui, certains ont du remarquer leurs défauts... Il faut bien du talent, de la ruse pour faire illusion de ne pas savoir écrire.

Le Goncourt pour Houellebecq ?

Cependant malgré les grandes qualité de ce livre, je ne pense pas au Goncourt... Le Renaudot sans doute. Je peux me tromper. Houellebecq a toutes les qualités que prônaient les frères Goncourt mais depuis l'avènement de Tahar Ben Jelloun, je suis navrée de constater un certaine discrimination positive. 2 ans qu'il est à l'académie, deux écrivains d'origines étrangères ont obtenu le Goncourt. Atiq Rahimi et Marie N'Diaye... Certes, il n'est pas seul à voter mais des coïncidences sont troublantes. Et si Fouad Laroui est le vainqueur, cela me confirmera mes doutes. On peut certes parler d'ouverture d'esprit mais il ne faudrait pas renier les écrivains français de souche.

Affaire à suivre donc, mais le livre "la carte et le territoire" se suffit par lui même. Il est l'un des livres les plus vendus actuellement.


Pèlerinage d'Yves Viollier sur les lieux de son dernier roman

Issu d'un article de Ouest France, le Mans paru le 17 septembre 2010. 




Le romancier vendéen Yves Viollier s'est retrouvé avec émotion mercredi après-midi dans l'escalier des Boucheries, là même où il situe la partie historique de son dernier roman, Délivre-moi, dont il a parlé ensuite chez Doucet (Ouest-France du 15 septembre).

dimanche 19 septembre 2010

La belle histoire de Jean Baptiste Del Amo...

Elle continue la belle histoire de Jean Baptiste Del Amo, il est dans la liste du Prix Médicis pour son livre "Le Sel". Après avoir été finaliste du Prix Goncourt, avoir eu le Prix Bonelli, le Goncourt du Premier Roman et bien d'autres, Jean Baptiste continue son petit chemin. Chemin qui  n'est pas sans de bonnes surprises. Je croise les doigts donc à partir d'aujourd'hui...



Sab en pétard aujourd'hui...

Susan Fletcher



Pendant que les chroniqueurs, les pseudos journalistes culturels voire littéraires font des tonnes pour des e - connes, ils ignorent totalement une vraie écrivaine. Oui les journaleux se passionnent pour des écrits vains, pour des nanas qui préfèrent jouer la posture de l'écrivain assuré de son bon pouvoir et de son succès. Je veux parler des nunuches Gavalda, De Rosnay, Miss Stéphanie Hochet (que faites vous dans cette galère mademoiselle, vous valez mieux qu'elles), Despentes, Schneck, Gallay.. Toutes ces filles que j'ai envie de leur dire "écoutez mesdames, écrivez des romans vraisemblables, vrais que le lecteur croit. Il n'y a rien de pire pour un lecteur de lire un livre dont c'est impossible de croire à l'histoire une seule seconde".

Pendant que ces dames s'étalent sur tous ce qui est presse féminine et pseudo presse littéraire, on ne parle pas de Susan Fletcher. Elle a un vrai talent d'écriture. Ses deux premiers livres sont des pures merveilles à avoir dans sa bibliothèque. Elle sait écrire. Elle a un style. De vraies histoires bien structurées, pas de bla blas inutiles. La dame est discrète, trop discrète. On est transportés dans son univers à chaque fois. Vraiment passer à côté d'une telle perle serait une erreur voire une idiotie.

Oui je suis en pétard. Depuis le 26 août son dernier livre " Un bucher sous la neige" est paru. Le voit on sur les étals des libraires ? Non. On en parle sur internet ? Non. Les journalistes en ont ils fait un article sur elle ? Non. Une vraie injustice. Vraiment. On préfère parler de filles qui sont incapables d'écrire un livre digne de ce nom. Mais qui sont de bonnes clientes pour les médias... Pauvres de nous !

Comment voulez vous que les gens n'aillent pas lire si on leur propose de la daube ? Cette chère Marianne James si elle s'occupait de littérature, dirait que les lectrices lisent avec leurs hormones et non plus avec leurs cerveaux et elle aurait raison. Je ne peux que citer Houellebecq qui prend à son compte  la phrase de  William Morris dans son dernier roman "Voilà en bref notre position  d'artistes : nous sommes les derniers représentants de l'artisantat auquel la production marchande a porté un coup fatal". Heureusement que des blogs littéraires en parlent de cette vraie écrivaine si talentueuse...

samedi 18 septembre 2010

LA RENTREE VENDENNE D'YVES VIOLLIER

Ce matin c'était le grand jour pour Yves Viollier et ses lecteurs. La première date de dédicaces à St Gilles Croix de Vie.

Monsieur Charrier, responsable de l'espace culturel de Leclerc à St Gilles avait mis les petits plats dans les grands. Sublimes affiches, accueil au bas de l'escalier... Tout est prêt pour accueillir Yves Viollier...

Avec Monsieur Charrier, responsable de l'Espace Culturel Leclerc St Gilles...


Après la montée de.... L'escalator... Ben quoi on est pas à Cannes... Dommage, l'escalier avec tapis rouge aurait été de rigueur...

Yves est surpris par le nombre de personnes qui l'attendent. La queue. Des gens qui l'attendaient depuis un bon moment. Une collectionneuse (ouf je me suis sentie moins isolée !), des lecteurs réguliers, des amis qui ont fait le déplacement exprès pour lui... Toujours un sourire, une attention, un mot gentil. C'est pour ceci que je respecterai toujours Monsieur Viollier. Il pourrait jouer sa star, l'écrivain blasé sur de son succès mais non, toujours humble et vraiment accessible à tous. Même le lecteur occasionnel ou novice aura toujours son estime. Certains écrivaillons, certains prétendants écrivains devraient prendre exemple sur lui. Un grand homme ce Monsieur Yves Viollier ! Je suis sûre qu'à Siloë ce fut avec la même ferveur qu'Yves a été reçu... Cet amour du public pour vous Yves, parce que vous le valez bien...


L'image du jour Yves Viollier  parmi ses lecteurs...

L'album photos de la séance de dédicaces.....




Comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, la promo "blog" commence à fonctionner... Yves Viollier devient le coup de coeur des bloggeurs culturels... Affaire à suivre donc....


http://bookynette.org/

lundi 6 septembre 2010

LE TRUBLION HOUELLEBECQ


 "L'écrivain original, tant qu'il n'est pas mort, est toujours scandaleux." Simone de Beauvoir

Mes sincères félicitations Cher Michel, vous avez réussi votre coup. Vraiment vous vous surpassez encore ! Il y a quelques temps, vous aviez déchainé la chronique avec votre "Possibilité d'une Île" et voici que c'est la récidive avec "La carte et le territoire" que j'ai commencé à potasser. Mais voui, il me les faut les fameuses pages de wikipédia... Mais non je déconne comme toujours. Vous avez utilisé Wikipédia et alors ! 95 % des bloggeurs, geeks l'utilisent et on n'en fait pas un drame.  Même le grand Jules Verne a copié les encyclopédies. Mine de rien, je vous encourage à assumer. Pourquoi ai-je utilisé Wikipédia ? Pour les bavards et ça marche ! et comme dit Philippe Katerine "Je vous emmerde"... Si, si continuez à vous foutre de la gueule de ce nivellement vers le bas de la culture. Allez y ! Déjà avec votre livre vous avez dù méditer la phrase de votre ami Frederic Beigbeder dans 99 Fs "On ne détourne pas un avion sans y monter dedans".  Et bienvenue dans ce microcosme littéraire. Vous avez dù passer des heures à observer blogs, commentaires et autres trucs du genre qu'on trouve sur internet. Sans compter l'observation des médias, votre marotte ! Oui pour faire l'objet du scandale, il faut tous les ingrédients, tous les matériaux. La culture n'est plus ce qu'elle était. On ne fait plus l'effort de lire, on critique et si on ne comprend pas c'est forcément mauvais. Mais ce qu'on oublie c'est que la vraie littérature nécessite réflexion, culture et surtout temps pour l'apprécier. Qualités pas forcément nécessaires avec ce que les maisons d'éditions proposent...
"L'art est une tentative pour intégrer le mal." De Beauvoir. Sacrée Simone, elle a encore raison. En notre époque, elle aurait rajouté la littérature.

Les vrais écrivains ne sont pas lus. Vous pensez déjà que lire une phrase composée seulement de sujet verbe complément sans faire une faute de grammaire ou d'orthographe c'est de plus en plus rare ! Les gens préfèrent des lectures de "consolation" les nanards incontournables, ces écrits vains qui encombrent le plus souvent les librairies qu'autre chose.

Sérieux, je pressens  que votre livre sera un bol d'air. J'ai déjà lu quelques passages qui m'ont bien fait sourire. Je me suis retrouvée quand j'étais plus jeune quand je découvrais les premières pages de vos fameuses "Particules élémentaires". Enfin quelqu'un qui ose dire la vérité sur la société ou tout s'achète, l'amour, le sexe, la gloire ou le superficiel y est le roi. On perd la sincèrité, la franchise (Qualité héroïque à titre posthume mais hélas une bêtise dans l'instant présent comme le dit si bien Jean Louis Murat "La Franchise sacrifiée sur l'autel de la déesse hypocrisie"). Les vraies valeurs se diluent et ont les remplace par le fameux politiquement correct.

Pourquoi tant de haine ? J'en ai ras le bol qu'on vous attaque. J'en arrive souvent à être du côté de celui qui est lynché. Souvent ceux qui vous attaquent n'ont rien lu de vous. Ne savent rien et font ceux qui n'ont pas fini un seul  livre de vous !  Et les  animateurs TV ou journalistes font de même pour l'audimat. Ils savent qu'un papier sur vous se vend, alors allons y gaiement. Ce qui me fait gentiment sourire avec ces gens là c'est qu'on ose donner la Légion d'Honneur à une écrivain dont sa spécialité est le plagiat (elle a été condamnée devant un tribunal d'ailleurs) je veux parler de Carlixte Beyala et là personne ne crie à l'imposture. Houellebecq "recopie" quelques malheureuses pages et on fait un scandale ! Quelques pages sur des centaines qu'il ait  pu écrire. Une goutte d'eau dans l'océan. j'espère toutes fois  qu'il aura profité de corriger les fautes. A moins que, O surprise, il soit l'auteur de ces pages. Car tous peuvent participer à la création, l'ajout d'info de ces pages. Houellebecq compris.  Je rigolerais s'il en était ainsi. Personne n'a jamais pensé à cette éventualité !.
 
Vous pensez vous êtes un des rares à nous montrer la vérité en face. C'est tout. Vous êtes un homme libre, un ovni de la littérature. On vous aime tant mieux, on vous aime pas vous vous en foutez. Virtuose de la manipulation des médias, vous réussissez à faire mouche. ON PARLE DE VOUS, et cela vous amuse. Que cela soit en mal ou en bien qu'importe. Vous n'avez même plus à lever le petit doigt pour la promo. Le rêve quoi ! 

Bon, il parait que vous êtes sur la première liste des prétendants au Prix Goncourt, avec ma p'tite gothique Belge, Ma chère Amélie Nothomb. Frédéric doit être aux anges, son "épouse" médiatique et son meilleur pote. Vraiment il doit bien se marrer.
Mais nous on ne va pas se marrer l'année prochaine, qui jouera le rôle du trublion. Certainement pas vous ! Pas le genre à écrire un livre par an, et en plus selon mes calculs, Fred ne sort pas de livres avant 2012... Putain 2 ans, c'est long comme le dirait une certaine marionnette ! 

La prochaine fois, vous faites un livre sur le GPS promis ! Ben il faudra un tome 2 !!! 

Et si je vous emmenais en ballade ! Un petit clin d'oeil vendéen pour votre livre...

Quand les libraires se trahissent....

Il y a quelques temps, au temps ou les facebookiens étaient myspaciens, j'avais découvert une jeune écrivain suisse qui avait écrit la nouvelle la plus originale et étonnante qu'il m'est été donnée de lire. Valérie Debieux, avait écrit un texte ou elle racontait l'histoire de personnages de romans qui s'invitaient dans d'autres romans provoquant quiproco et situations cocasses. Vraiment un texte magnifique. C'est à partir de ce texte que je suis devenue fidèle de ses livres. Grâce à elle, je ne regarde plus les rayons des libraires ou des rayons "culture" des supermarchés comme avant. Et si cela était vrai que les personnages, la nuit, quand il y a plus personne dans les allées, se font la malle et allaient faire la fête ailleurs que dans leurs décors de leurs romans. Et reprennent leur place dès l'aube, ni vu ni connu. Pas vu pas pris comme on dit ! J'y crois car en plus étant de la génération de la fameuse émission Téléchat, je crois dur comme fer que les objets ont une âme.

Puis, il est vrai que me reviennent les souvenirs de Mme Joncheray, ma prof de français de Lycée à qui je dois tant. Ou qu'elle soit qu'elle sache que je la remercie de tout mon coeur. Elle m'avait appris à bien lire les romans, à desceller le navet au bout d'un chapître, à comprendre le message de l'écrivain. Elle me conseillait toujours de juger un écrivain après avoir seulement lu au moins 4 livres de lui. Elle nous avait enseigné via le commentaire comparé, comment se trahit l'écrivain par la répétition de certains mots, ce qu'il veut cacher à travers certaines  redondances etc...

Apparemment, il n'y a pas que les écrivains qui peuvent se trahir, les libraires (ou les chefs de rayons culturels des hypermarchés). Je viens d'en avoir trois exemples flagrants.
Les deux premiers...

On dit toujours qu'Yves Viollier est bien entouré, qu'il se rassure ses livres aussi. 

A la maison Despret de Challans...  Vous êtes l'Homme le plus beau du Monde, c'est ce qu'on dit de vous


Monsieur Yves Viollier... Pas mal cette coïncidence.

Puis en allant vers Intermarché, Challans... Tout est dit dans cette photo.


Vraiment, on s'amuse dans les rayons culturels. Par contre je décernerai comme sur twitter mon "LOL d'Or" à ceci... Toujours à l'Intermarché de Challans... Photo réalisée sans trucages et disposition pile poil à l'entrée. De plus dans les propositions de lectures pour les touristes durant l'été ! Je serai vexée d'avoir mon livre près d'un autre qui me traiterait d'âne....


Alors Messieurs, Mesdames, les libraires ou responsables culturels, on vous assomme avec l'obligation de mettre en rayon des livres sans broncher. Défoulez vous, exprimez vous, faites preuve d'originalité. Cela nuira pas du tout. Au contraire, on viendra rire de vos petits messages subliminaux et qui sait si cela fait vendre des bons livres ou des livres dont on parle peu au dépend des "majors". Tout le monde est gagnant dans cette affaire !

lundi 2 août 2010

OUF ! ELLE M'AVAIT FAIT PEUR

J'avais vu sur les sites de vente par correspondance la couverture minimaliste du nouveau roman d'Amélie Nothomb... Je remercie les membres du forumactif d'Amélie Nothomb de m'annoncer que je m'étais trompée. C'est donc avec une immense joie que je fais mon mea culpa et aussi je vous annonce cette couverture. Une Amélie mystérieuse et aussi fragile...

Si vous êtes fans d'Amélie, je vous encourage vivement de vous inscrire à ce forum... Très bien fait et ainsi vous pourrez échanger vos points de vue sur ses romans...

INVITATIONS AU VOYAGE

J'ai un hyper bon plan pour aller en Inde pour moins de 30 euros. Dépaysement garanti. Magnifiques paysages. Vous allez rencontrer des personnages passionnants et enrichissants. Vraiment, une occasion à ne pas louper. Oh ! je vous vois venir... Quoi l'Inde à moins de 30 euros ? Déjà que l'avion coûte largement plus ! 

Si c'est possible en vous procurant dans les éditions Points et 10.18 (domaine étranger) ces quatre romans.

Je tiens d'abord à remercier et à féliciter le formidable travail de ceux qui travaille dans le secteur 10.18 (Domaine Etranger) des Editions Robert Laffont. Ils font un travail FABULEUX en rééditant et éditant des auteurs étrangers talentueux et recherchés par les vrais amateurs de bonne littérature. Merci d'avoir réédité l'intégrale des oeuvres de John FANTE. 




Tout comme je les remercie de se pencher sur le cas Amitav Gosh. Cet immense auteur est ma foi mal connu ou pas connu du tout. Quand vous parlez de lui et que vous commencez à parler de ses livres, on vous regarde comme un extra terrestre ou on vous demande si vous n'avez pas fait des études sur la civilisation indienne. Car pour la majeure partie des français qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Les indiens ne sont capables que de Bollywood, puis on prétend tout connaître de l'Inde depuis l'adaptation navrante du livre "La cité de la Joie" avec au casting hollywoodien le chéri de ces dames de l'époque Patrick Swayze. Et  vlan j'en vois qui partent pleurer dans leurs kleenex... Pas possible ces filles ! Comment je peux taper sur ce film. Parce qu'on voit l'Inde selon NOS critères et NOS principes. Ce n'est pas complètement la réalité, simplement une réalité déformée simplement. Il faut se méfier, notre vision n'est pas universelle. Le seul film étranger qui relaterait bien les coutumes indiennes est bien Gandhi avec l'immense Ben Kingsley

Bon je reviens sur Amitav. Amitav je l'ai "rencontré" virtuellement via ses livres par hasard. Je ne savais pas quoi lire et la couverture de ses livres me plaisaient bien avant avoir lu le résumé. J'ai découvert une Inde ouverte à la modernité. Une Inde qui ne renie pas sa civilisation. Des histoires passionnantes. Des paysages époustouflants (c'est le cas pour "Le pays des Marées" Ben oui, il n'y a pas qu'en Vendée qu'il y a des marais). Je sais que vous allez hurler mais t'as pas vu la grosseur des bouquins ? Des vrais pavés ? Ben je vous assure que dès que vous avez lu le premier chapitre, vous vous faites prendre pas l'écriture lumineuse presque sensuelle ("Le Palais des Miroirs" notamment) d'Amitav. Vous êtes partis dans une autre dimension et dès que vous avez fini le livre, il vous reste un étrange sentiment de regret comme à la  fin de vacances...

Vous arriverez à comprendre pourquoi ce pays est en train de devenir un sacré pays émergent. Qu'il va falloir compter sur eux au niveau économique et aussi j'en suis sure au niveau culturel. Tous ces livres réunis vous font entrevoir une société en pleine mutation, qui se cherche entre modernité (voire futurisme) et aussi le respect des traditions anciennes. Je me doute bien qu'Amitav est le bel arbre qui cache la forêt. Qu'il existe une fourmilière d'écrivains tout aussi passionnants. 

Mais la bonne nouvelle vient du site de Robert Laffont... La parution le 19 août du nouveau roman d'Amitav : un océan de Pavots... J'en salive d'avance... 

vendredi 25 juin 2010

LA RENTREE LITTERAIRE 2010 QUI NE MANQUERA PAS DE SEL....

Des précisions sur le prochain livre de Jean Baptiste Del Amo, parution en septembre 2010;

Le sel

Un grand dîner doit rassembler chez Louise, la veuve d’un pêcheur sétois, ses enfants dispersés et leurs familles. La perspective de ce dîner fait remonter en chacun d’eux des souvenirs, des rancunes, des attendrissements mélancoliques, des regrets et des drames intimes : Fanny, sa rivalité avec sa mère et la perte de sa propre fille Léa ; Jonas, sa rivalité avec Albin, son homosexualité et la perte de Fabrice, son premier compagnon, mort du sida ; Albin, enfin, sa ressemblance avec son tyran de père et la séparation qu’Émilie sa femme lui impose ce soir-là. Louise, elle aussi, se souvient : de la brutalité de son mari, de la dureté de sa vie, des occasions de rencontres amoureuses qu’elle n’a pas pu saisir, de son corps jadis radieux et exigeant, du fossé qui l’a toujours séparée de ses enfants.

Jean-Baptiste Del Amo use de toutes les ressources d’une langue riche et vibrante pour décrire les mouvements de la sensualité qui tourmente et irradie les personnages. Les scènes qui se succèdent ont chacune une force propre, et certaines sont inoubliables (l’exode en train de la famille italienne, la mort de Léa, la confrontation entre Fanny et sa mère, les dialogues entre les deux frères…). Il y a dans cette chronique, hantée par le caractère périssable de l’amour et par la toute-puissance de la mort, un souffle exalté, tremblant, qui évoque les films de Patrice Chéreau, les pièces de Koltès. C’est un roman d’une grande force. 
 
Issu de Fnac.fr

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