Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

vendredi 25 juin 2010

LA RENTREE LITTERAIRE 2010 QUI NE MANQUERA PAS DE SEL....

Des précisions sur le prochain livre de Jean Baptiste Del Amo, parution en septembre 2010;

Le sel

Un grand dîner doit rassembler chez Louise, la veuve d’un pêcheur sétois, ses enfants dispersés et leurs familles. La perspective de ce dîner fait remonter en chacun d’eux des souvenirs, des rancunes, des attendrissements mélancoliques, des regrets et des drames intimes : Fanny, sa rivalité avec sa mère et la perte de sa propre fille Léa ; Jonas, sa rivalité avec Albin, son homosexualité et la perte de Fabrice, son premier compagnon, mort du sida ; Albin, enfin, sa ressemblance avec son tyran de père et la séparation qu’Émilie sa femme lui impose ce soir-là. Louise, elle aussi, se souvient : de la brutalité de son mari, de la dureté de sa vie, des occasions de rencontres amoureuses qu’elle n’a pas pu saisir, de son corps jadis radieux et exigeant, du fossé qui l’a toujours séparée de ses enfants.

Jean-Baptiste Del Amo use de toutes les ressources d’une langue riche et vibrante pour décrire les mouvements de la sensualité qui tourmente et irradie les personnages. Les scènes qui se succèdent ont chacune une force propre, et certaines sont inoubliables (l’exode en train de la famille italienne, la mort de Léa, la confrontation entre Fanny et sa mère, les dialogues entre les deux frères…). Il y a dans cette chronique, hantée par le caractère périssable de l’amour et par la toute-puissance de la mort, un souffle exalté, tremblant, qui évoque les films de Patrice Chéreau, les pièces de Koltès. C’est un roman d’une grande force. 
 
Issu de Fnac.fr

Aucun commentaire:

LinkWithin

Related Posts with Thumbnails