Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

vendredi 27 mai 2011

Bienvenue à Célingrad !

" Alors je vous prie ! Ma Statue ! mon Square ! mes Esplanades ! ma Ville ! Célingrad ! Célingrad au fait ! le moins ! Capitale ! On est de la Gloire ou l'on est pas !" LF CELINE






Quel sens de l'humour, de la dérision monsieur Destouches !

On est le 27 mai 2011 et cela fait 117 ans que Louis Ferdinand Destouches futut Louis Ferdinand Céline poussait son premier cri. Il ne resta pas longtemps avec ses parents, vite placé en nourrice.

Aujourd'hui, était censé débuter l'année Céline en hommage aux 50 ans de la disparition de ce génie. Mais non, la dictature du politiquement correct agrémenté des pleurnicheries de Klarsfeld nous en prive. Tant pis, vous ne voulez pas de Céline, on le garde ! TANT PIS POUR VOUS.

Quand on a pas lu Céline, on a rien lu. Ce monsieur avait créé un style propre, mis de l'émotion dans les mots. Les mots chez lui ne devaient pas décrire une émotion mais devaient au contraire les susciter. Quand Céline parlait des odeurs, il fallait qu'on les ait  dans notre subconscient. Quand cela devait faire mal, on avait mal. On en ressort jamais indemne des livres de Céline. 

Mais au fond, je vous pose la question, qui connait réellement Céline ? Lui même et lui seul. "Je suis de sentiments complexes et sensitifs la moindre faute de tact ou de délicatesse me choque et me fait souffrir au fond de moi-même je cache un fond d’orgueil qui me fait peur" 

On est bien loin de l'ordure qu'on veut nous décrire. Il a détesté les juifs car ils étaient les premiers à vouloir la guerre contre Hitler...Et ce pas pour les bonnes raisons. Céline avait souffert de la première guerre mondiale, psychologiquement et dans sa chair (un bras droit handicapé à cause d'une blessure sur le front). Bien sur qu'il a détesté ces en-va-t'en guerre, pour éviter la souffrance des pauvres gens qui seraient en première ligne. Sa haine n'était pas si aveugle, car après la guerre et la connaissance des camps de concentration, Céline s'est opposé à toute réédition de ses pamphlets. Preuve qu'il n'est pas si inhumain. Il ne savait pas que les nazis avaient élaboré un tel projet. Puis à cette époque, être anti sémite n'avait pas le même sens qu'actuellement. Il faut savoir recadrer les évènements. J'ai mille fois plus confiance en ses écrits sur la société qu'un romancier ou un historien. Étant témoin privilégié de son époque. Actuellement, on est forcément anti sémite si on dit d'un juif qu'il est con. Alors que la religion n'y est pour rien. On peut être juif et con à la fois... Tout comme un catholique... Cela en devient fatiguant ces personnes à la sensiblerie trop évidente.

Céline aimait les pauvres, il était médecin. Il les soignait avec un grand dévouement. Il oubliait souvent de se faire payer, allant jusqu'à acheter des médicaments avec ses propres deniers et même au marché noir.  Cet aspect est méconnu du grand public. Tout comme cette volonté de vouloir "pourrir à sa mort" dans la fosse commune. Chose que Lucette, sa veuve, n'a pas eu le cœur d’exécuter cette volonté en l'enterrant dans un caveau à Meudon. Il aimait les chiens, son chat Bebert... Quand on aime les bêtes cabossées on est pas tout à fait mauvais.

Il ne faisait pas de cadeau au niveau littéraire car on ne lui en faisait pas. On lui a même refusé le Goncourt.  Il était lucide sur son époque, il en devenait prophétique. Ses propos étaient attendus mais faisaient peur et scandalisaient.  Sur la postérité, il savait que certains allaient essayer de tout faire pour le réduire au silence. "Mon compte sera bon personnellement, on me fera le coup de l'oubli total, de l'humiliation à outrance, de l'étouffement, de la minimisation par tous les moyens en vigueur, de l'effacement, de la négation de l'extraction si possible". Phrase écrite en 1937 ! Quel choc quand on réalise ce qui se passe autour de lui de nos jours.

Mais non, Monsieur, on ne vous a pas oublié. Beaucoup font le voyage à Meudon. Je ferai ce voyage et tenez rien que pour vous exaspérer, pas une fleur mais une petite pierre de Vendée que j'aurais gardée au fond de ma poche. Je respecterai la tradition juive de la déposer à côté du bateau gravé sur votre caveau. Un signe qu'on est venu vous saluer. Le bouquet de fleurs je l'accrocherai à la porte de Lucette avec une petite carte et un merci tout simplement. Sans elle on aurait pas pu lire vos écrits. Elle a tant fait pour diffuser vos livres et les rééditer... On lui doit tant...

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