Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

samedi 1 janvier 2011

Pour bien commencer l'année...

En relisant "L'eau grise" de François Nourissier, j'ai retrouvé deux passages qui sont à méditer....



"Le sort déplace-t-il souvent ses pions pour rien ? Nos lois du bien et du mal ont un rôle bien effacé dans ces parades , dans ces barouds d'honneur que nous menons aux confins du mensonge et de la vérité. Dès le premier jour, l'homme et  sa femme savent qu'ils vont livrer une bataille. Ils en croient le sort incertain, les règles trompeuses. Ils découvrent trop tard que c'est une bataille sans règles - et sans vainqueur."


"On ne se soumet pas sans détresse à un rôle. On ne s'en démet pas non  plus si facilement. D'ailleurs, se soumettre, se démettre : ce sont des mots. Si l'esprit ne choisit jamais entre les mots, la vie se charge de choisir entre les courages. La chance s'use, mais elle ne s'épuise pas. Et l'on n'a jamais fini de courir sa chance".

Ecrits en 1950/1951.... Presque 60 ans après, cela n'a pas pris une ride...

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