Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

mercredi 29 décembre 2010

"Le roman de l'âme slave" de Vladimir Fedorovski

Je vous propose de vous cultiver pour moins de 7 euros avec ceci :



A chaque fois que j'ouvre un livre de Vladimir Fedorovski, je ne sais pas ou il va m'emmener, ce que je vais apprendre encore. Ce monsieur est une encyclopédie à lui tout seul, un vrai moteur de recherches. Il a un savoir époustouflant. De plus l'auteur est accessible, à la portée de tous, simple. J'encourage tout le monde à venir le voir quand il fait une dédicace pas loin de chez vous. Vous ne le regretterez pas et vous vous ennuierez pas. Même si le CV de Vladimir est impressionnant, il a su rester humble. C'est rare....

Cette fois ci, il nous entraine à travers deux destins parallèles à la découverte de ce qu'est l'âme slave... Deux destins qui auraient pu se croiser. Lenine et Daghiliev. Le révolutionnaire politique et le révolutionnaire culturel. Deux destins qui ont façonné les années de l'Union Soviétique bien après leurs morts. 

Lénine en faisant tomber le régime tsariste et imposer le bolchévisme et Daghiliev qui a su monter, exporter des spectacles de danse à travers l'Europe et particulièrement à Paris. Instaurant les traditionnelles Saisons Russes.  Les parisiens de l'époque ont pu croiser Nijinski par exemple... Ce fut un essor culturel incroyable.

Dans ce roman qui se lit comme une saga, on y croise Stravinski, Radiguet, Cocteau, Chanel... puis à la fin, Soljenitsyne.... Ce qui est bien avec ce genre de roman, c'est qu'on est tenté de faire des recherches sur internet ou dans les livres pour avoir un complément d'informations biographiques ou historiques. On ne peut pas en rester seulement aux écrits de l'auteur. C'est tant mieux dans un certain sens, le lecteur ne reste pas passif.

Un bémol cependant Vladimir Fedorovski ne fait pas écho de Noureev, vrai héritier de Nijinski... Il aurait mérité un chapitre. Peut être le danseur fera l'objet d'un livre futur de Vladimir ??? Seul l'avenir le dira...

Un livre indispensable en prélude de la future Saison Russe qui va débuter en janvier...

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