Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

jeudi 11 novembre 2010

Soutien à Monsieur Florent Pagny...




Monsieur Pagny,


Non vous ne devez surtout pas vous excuser de vos propos. Ils reflètent la réalité et combien de parents sont dans la même situation que vous.

Combien veulent préserver l'enfance et l'adolescence de leurs rejetons ? Certes, la vie n'est pas simple mais si on peut préserver ces époques là, c'est déjà ça !

Ce que vous dites, je l'ai connu. Je vivais à Toulon, j'étais déjà maman de 3 petits et je devais scolariser mon aîné... La peur panique au ventre quand je voyais les sorties d'écoles, l'ambiance... La population "mixte" qui y était. En plus, les petits caïds des bacs à sables encouragées par leurs mères, rien de bon s'annonçait...

Cela eu l'effet flash back. Je me suis souvenue de mon enfance dans une école publique ou l'on pratiquait la discrimination positive. D'être seulement 5 français de souche. D'être punie car vous avez envoyé balladé un maghrébin et que si lui vous traitait de sale française (pour être polie) il avait toutes les excuses. Je me souviens quand on convoquait les parents de ces gens là, ils faisaient mine de rien comprendre. C'était déjà la faillite de ce qu'on appelle l'éducation nationale (pas de majuscule ils ne méritent pas).

Sans compter, les bagarres à la sortie des classes, un instituteur qu'un grand frère avait massacré car il avait mis un zéro à une dictée au petit frère pourtant réputé comme nul.

Puis le traumatisme de voir qu'on a détruit mon collège. Mon petit collège familial qui est devenu une usine avec portiques de sécurité. Le collège Maurice Genevoix était un hâvre de paix. De la verdure, on était préservés. Certes on avait pas intérêt d'être bon et français car on ne s'occupait pas de vous et les journées étaient longues. Démagogie des profs, tout était focalisé sur les nuls...

Puis, mon lycée. Le lycée Dumont d'Urville, devenu camp retranché. Portique, tout ce qu'il y a de sécuritaire. Je voulais montrer à mes enfants la cour du lycée, il fallait une invitation puis un badge... Du délire...

Sales mômes, sales parents qu'avez vous fait ! Vous manifestez pour vos droits à la retraite et vous oubliez le devoir de respect. Si les collèges, lycées sont devenus ainsi c'est pas la faute des profs, ils sont certainement les mêmes. C'est de la faute des élèves non éduqués qui se croient les rois et les reines du territoires. Non, cher gamins, vous n'êtes rien et la vie s'en chargera de vous le montrer. 

Dans  mon temps, on respectait le prof, on s'ennuyait en silence... On ne cassait rien, on respectait. Dumont d'Urville était certes cabossé par les temps mais on adorait y aller. Notre parenthèse de bonheur.

Non sérieux, j'ai eu la boule au ventre de penser mes petits dans ce contexte. Quel soulagement quand mon mari est venu avec cette mutation pour Nantes. Il ne connaisait pas le coin. Je lui ai dit, génial, on va se trouver un petit village en Vendée pas loin de ton boulot et on va sauver nos enfants. Tu verras... Ce village a été la Garnache... Après un an catastrophique dans le public, mes enfants ont été inscrits au Privé et tout va pour le mieux du monde..

Et quand j'observe les mères, je remarque que je n'étais pas la seule à avoir agi ainsi pour préserver mes enfants. D'autres, de diverses autres grandes villes ont fait le même choix.

On préfère toutes et tous que nos enfants nous disent bonjour papa, bonjour maman et pas nique ta mère etc...

Vous voyez Monsieur Pagny,  vous n'avez pas à vous excuser de vouloir préserver votre enfant...  Je serais bien curieuse de voir ou sont inscrits les enfants de ces bobos qui vous demandent des excuses ou qui vous dénigrent. On aurait peut être des surprises.


Le monde doit s'enivrer de discours pas de vin
Rester dans la ligne
Suivre les consignes
A Moscou un poète à l'Union des écrivains
Souffle dans la soupe
Où mange le groupe.
Le poète a dit la vérité
Il doit être exécuté. Guy Beart

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