Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

mercredi 27 octobre 2010

La petite bourrine dans la prairie cénéenne...

Pendant que j'attendais mes deux aînés à leur réunion de Servants d'Autel, je me suis mise à me promener à pied dans Bois de Céné. Bois de Céné qui m'a vue grandir pendant les vacances.



Je me suis souvenue de la Boule d'Or, veritable refuge chez Madame Blanchard... La mamie aux cheveux blancs. Ce café a perdu son âme et sa dénomination. Dommage. La maison de ma grande tante Marie , la fameuse "Vicarie" ou j'allais a été entièrement détruite. Dommage. Comment expliquer que cette grande tante, allait à la fontaine chercher l'eau.  Qu'elle faisait sa toilette dans ce qui servait de cuisine. Les wc dans le fond du jardin. Le cabanon du fond du jardin n'était pas une légende. Ma grande tante, je la revois toujours. Assise dans ce qu'elle appelait son salon, son télé sept jour à la main. Elle faisait ses mots mystérieux tout en observant la vie à l'extérieur. Elle connaissait tout le monde dans le village, elle était connue. Elle était la femme du boucher, elle était la maman de quatorze enfants. Cette grande tante qui adorait m'enquiquiner à me parler en patois et seulement en patois. Qui me faisait les listes des courses en patois. La Toulonnaise comme elle m'appelait gentiment, ne comprend rien de toutes façons. C'était un jeu pour elle.  Tout ceci est rasé, peut être pour des raisons de sécurité... Je ne peux pas juger. Il est vrai que la maison était trop âgée... Et certainement devait présenter certains dangers.




J'ai un cafard monstre par contre de voir dans quel état est la motte féodale. Toujours à l'abandon, j'en avais écrit un article. Dire que cette motte est toujours sur la liste des monuments à visiter lors des journées du patrimoine. Franchement le maire n'a t'il pas honte de laisser cette motte dans un tel état...Au moins débrouissailler, retirer les ronces qui l'envahissent...

Puis tout à coup, en allant vers ma voiture, je vois au fond d'une prairie, à côté de la nouvelle école en construction une petite merveille, un monument historique. Une vraie bourrine, à l'état originel. Avec son châpeau sur la cheminée. Un vrai petit bijou. Pas trop défoncé. On pourrait la retaper à moindre frais. J'espère qu'elle survivra. Elle ne cherche qu'à témoigner de son passé aux futures générations. Plus besoin d'aller à la bourrine de Rosalie pour les petits cénéens, les garnachois ou les challandais...  



J'espère que le maire se rend compte du trésor qu'il a en plein centre ville et qu'il oubliera pour une fois ses envies de destruction de tout ce qui appartient au passé pour en faire des terrains constructibles pour promoteurs. Cela serait idiot de sa part. Un peuple qui n'a pas de mémoire est un peuple sans grand avenir. Quand je pense à toutes les parcelles qu'il a offert a ces gens tout juste capables d'enlaidir la Vendée par leurs villas uniformes et sans âmes.... Au lieu d'aller faire le zouave à Autrefois Challans et leurs décors surfaits. Au lieu de se prétendre héritier d'un certain passé, qu'il agisse dans sa petite ville, il y a des trésors oubliés apparemment. Dire qu'en Bretagne on se bat pour sauver lavoirs et fontaines et les vendéens qui ont des maires qui ne lèvent pas le petit doigt pour sauvegarder l'héritage du passé...



Je serais tellement ravie de raconter à mes petits enfants ce qu'était la Vendée de l'époque de ma grand mère mais il faudrait que des bourrines existent, que des coins soient préservés. Une bourrine est mille fois plus charmant à voir qu'un quartier surpeuplé de cages à lapins.... Si ça se trouve cette bourrine a vu ma grand mère quand elle était enfant quand elle était élevée par Tante Marie...


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