Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

jeudi 29 juillet 2010

UNE VENDEENNE A L'HONNEUR

Issu de Ouest France ce jour

Régine Albert, une Herbretaise qui aime les mots

En 1987, elle publiait ses premières nouvelles Les pierres de sucre. Aujourd'hui, elle fait paraître Les Nouvelles pierres de sucre. 27 instantanés de la vie de tous les jours.

Portrait
La poésie à l'école

L'envie de lire et d'écrire lui colle à la peau depuis sa plus tendre enfance. La poésie, elle l'a découverte à partir des livres de lecture et de grammaire de l'école. Pendant que d'autres enfants s'ennuyaient à mourir, Régine Albert prenait plaisir avec les textes de Maurice Carême ou de Charles-Marie Leconte De Lisle : « J'avais le plaisir de sentir les mots sous la langue en les déclamant devant ma mère qui aimait la poésie. » À dix ans, elle rédige ses premiers poèmes.

L'appétit d'écrire

Pour passer du plaisir d'écrire pour soi à celui de le partager à des lecteurs, il fallait oser. En 1983, elle prend le risque de publier ses premiers poèmes, À fleur de chemin, enrichi des clichés du photographe herbretais Georges Vrignaud, puis en 1985 Le coeur au chaud illustré par Albert Denan. D'autres opportunités se présentent : elle écrit des textes dans le journal du Puy du Fou.

À sa création, Alouette FM lui offre une heure de grande écoute pour parler poésie. Dans les Lettres du temps qui passe, Régine Albert et sa complice Lise Cassin écrivent en duo pour publier leurs correspondances entre femmes poètes. Dans le cadre de l'association Echo optique, elles se relaient pour animer les ateliers d'écriture avec l'espoir de donner aux autres l'envie d'écrire.

Des ouvrages à remonter le temps

Régine Albert adore la poésie, mais elle est aussi préoccupée par ce temps qui passe et qui engendre l'oubli : « Je suis sensible à ce patrimoine qui s'éteint et à cette vie qui n'existera plus, qui s'en ira sans laisser de trace. » Parallèlement à l'édition de poèmes et de nouvelles, Régine Albert ne manque pas de revenir sur ce passé avec Il était une fois le Petit Bourg des Herbiers et Je suis devenue grande.

À la demande de son éditeur Geste, dans son livre De l'atelier à l'usine, elle donne son témoignage d'ancienne jociste, employée de bureau, mariée à un chef d'entreprise local et élu politique Marcel Albert. « Je voudrais dire notre vie d'aujourd'hui pour qu'on s'en souvienne, confie Régine Albert. J'écris pour enrichir le patrimoine universel et laisser une trace. » Mais elle ajoute : « C'est aussi tout simplement pour le plaisir d'écrire. »

Les Nouvelles pierres de sucre

Cette dernière publication n'est pas en soi un tournant dans son histoire. Elle s'inscrit dans la continuité des nouvelles qu'elle a publiées en 1987. Qu'est-ce qui a changé ? « Par rapport aux premières, reconnaît-elle, elles sont écrites de manière plus concise, plus vive. »

Régine Albert est fidèle à elle-même : « Je pars de la vie quotidienne comme la nouvelle Au bal de Saint Amand, de rencontres comme Les enfants d'Ukraine mais aussi de carnets écrits lorsque j'étais sur mon lit, bloquée du dos. » Avec son regard et sa main de poète, Régine Albert rêve d'arrêter le cours du temps qui passe. Et si c'était la réalité ?

Les Nouvelles pierres de sucre, en vente aux Herbiers, à la maison de la presse et dans les centres commerciaux Leclerc et Hyper U ou à commander par mail à : regine.rautureau@laposte.net




Aucun commentaire:

LinkWithin

Related Posts with Thumbnails