Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

lundi 12 juillet 2010

"La nuit du tricheur" de Hugo Buan...



Aujourd'hui encore, je devrais me prosterner devant Gérard Collard de la Griffe Noire. Si pour m'avoir incitée à lire "Hortensias blues" du malouin Buan. Depuis je suis accro à toutes ses parutions... Cezembre Noire... Puis maintenant c'est au tour de "La nuit du tricheur".

On retrouve ce sacré commissaire Wolkan et toute son équipe. Ils sont envoyés à surveiller les toiles de Georges de La Tour à l'ancien couvent des Jacobins à Rennes. Des toiles d'une très grande valeur. Le couvent en devient un vrai fort, impossible d'y entrer sans montrer pâte blanche. Mais ce n'est pas sans compter un certain Fletcher, un bandit très habile, très agile et roi de la magouille. Ce Fletcher s'est mis en tête de voler les tableaux, ni vu ni connu... Mais ce n'est pas sans compter sur l'intuition de Wolkan, qui se trouve être son cousin. On choisit ses relations mais rarement sa famille, le commissaire le sait désormais.  Wolkan va t'il découvrir ce jeu de Poker menteur, va-t'il déjouer les plans de Fletcher et de sa bande.... Surtout qu'il a en plus à enquêter sur le meurtre de Leveché, le conservateur du musée retrouvé mort noyé...

On ne s'ennuie pas et on ressent aussi que l'auteur non plus ne s'est pas ennuyé. Je l'imagine bien ricanant à l'avance sur nos têtes quand on lit son livre. C'est bien écrit, plein d'humour bien français. Si vous avez rencontré l'auteur lors d'un salon, vous n'êtes pas étonné de la qualité. Une vraie personnalité fait toujours un  vrai style. J'adore son ironie, son sens de la répartie...

D'ailleurs, j'en profite puisque je parlais de style de comparer deux écrivains qui ont plein de choses en communs sans le savoir (mis à part une certaine prédilection pour les chemises rouges en belles saisons). Je voudrais parler aussi d'Yves Viollier. Tout comme l'écrivain vendéen, Hugo réussit à merveille à moderniser l'image de marque de sa région tout en négligeant pas l'héritage culturel ou historique. On est bien loin des clichés Bretagne = Crêperie, Folklore et compagnie. La Bretagne qu'Hugo nous présente est bien celle qu'on découvre durant nos voyages. Une ville avec ses zones industrielles par exemple. On est plus dans l'image de carte postale. Tout comme Yves Viollier l'a fait auparavant (et continue aussi actuellement). Si vous lisez les livres de Yves Viollier on est bien loin des jambons mogettes et caillebottes...

Je vous conseille donc d'aller à la rencontre d'Hugo. Soit par ses livres, soit physiquement lors de ses très nombreux déplacements dans les salons du livres. Vous ne le regretterez pas et vous serez comme moi, impatiente d'en savoir plus pour le prochain livre... 

Aucun commentaire:

LinkWithin

Related Posts with Thumbnails