Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

mardi 15 juin 2010

UNE PENSEE POUR LES VAROIS ET LES VAROISES

Je ne peux qu'avoir une pensée pour mon second pays : le Var. Ce pays martyrisé et peu respecté souffre actuellement. Des trombes d'eau s'abattent sur lui causant ainsi la désolation, la mort (2 morts au Luc et à Draguignan). Je suis si triste, si découragée. Oui découragée devant l'imbécilité, l'appât du gain de ces criminels de promoteurs-bâtisseurs ! De partout ou ils passent ils causent le désespoir. 

OUI JE SUIS EN COLÈRE ET FRANCHEMENT CE N'EST QU'UN EUPHÉMISME.

Entre certains élus incompétents, corrompus et les crapules de patrons de boîte de construction de maison, oui j'ai de quoi être en colère.

Je me souviens quand j'étais enfant, le Grand Duc Jean du Luxembourg quand il venait en vacances à Bormes les Mimosas "Ce pays est béni des Dieux, Soleil, splendides paysages, douceur de vivre". Ben s'il voyait ce qu'est devenu le Var, il retournerait illico dans sa tombe. 

J'ai aussi en mémoire les agissements de ces entreprises de constructions, toutes aussi pourries les unes des autres, qui construisaient dans les zones incendiées. Il arrivait même qu'ils payaient des personnes pour mettre le feu dans des zones qui les intéressaient et zou le tour était joué. (les toulonnais en ont la preuve tous les jours avec les récentes constructions sur les hauteurs de la Valette du Var et du Faron) Jusqu'en 1985, ou le préfet en place trouvait que la ficelle était trop grosse, signa le décret interdisant toute construction sur zone incendiée.

Et j'avais cru que cela freinerait les ardeurs spéculatives de ces requins.

Mais non ! les lotissements, les zones artisanales, commerciales poussent comme des champignons vénéneux. Et qu'apprends-je ce matin sur Maville de Toulon, que l'on est en train de sacrifier toute une zone arborisée, forestière de Ste Musse, le Vieux Chemin de Ste Musse entre Toulon et la Garde. "Ma" forêt. Celle ou l'on allait enfants et ensuite adolescents pour aller y jouer, faire des cabanes, manger des biscuits, des bonbons, rechercher les cigales, manger des arbouses, ramener du thym, du laurier pour la cuisine... Puis l'endroit plus tard était propice aux ballades romantiques. Fini, tout ceci, ils veulent construire accrochez vous 38 950 parcelles pour faire construire des villas... J'en suis malade. On est en train de tuer le poumon  vert de Toulon. Un véritable assassinat. Je ne peux qu'en être malade. Encore heureux que j'habite à mille bornes de là...

Et en ce moment, l'eau ruisselle. Normal, il n'y a plus de végétation qui garde les eaux ! Les incendies, les constructions de lotissements cela ne remplacent pas les arbres qui protègent les hommes.  Et n'oublions pas aussi le manque de volonté des personnels des mairies et des communes de communautés pour vraiment travailler, entretenir les évacuations d'eau, les caniveaux, les égouts régulièrement bouchés par manque d'entretien. La chanson de Fernand Sardou "Aujourd'hui peut être, ou alors demain" est bien encore dans la mémoire collective et est aussi leur emblème.

Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
Ce sacré soleil me donne la flemme
Je la couperai... té : après-demain
Et si je peux pas la couper moi-même
Je demanderai à l'ami Tonin
Qui la coupera aussi bien lui-même.
Ce n'est pas qu'on soit feignant par ici
Mais il fait si chaud dans notre Midi.

Mais une seule chose est à mettre à la décharge ou à la fatalité (pour une fois !), la terre desséchée, dure comme du béton depuis avril n'arrange en rien les choses. Il est plus facile de débroussailler avec un coupe fil que de désherber. Ceux qui tiennent des jardins verts fleuris, des potagers sont héroïques ou doivent payer des sacrées factures d'eau. De toute manière tout habitant vivant dans une villa à "la banlieue" d'une grande ville du sud, ou dans ce qu'il reste de campagne se devait de débroussailler correctement son terrain avant le mois de mai (en vue d'éventuels incendies). Cette terre ne "pompe" pas l'eau comme le feraient les éponges, elle la fait plutôt ruisseler.


 Il ne faut pas donc jouer les étonnés quand on voit tout ce gâchis, comme à la Faute sur Mer. Pas les mêmes causes, mais les mêmes résultats. Et toujours les mêmes responsabilités. Propriétaires, promoteurs, élus et autorités locales laxistes. Tous à mettre dans le même panier à crabes. 

Et j'en arrive à me demander si tous ces braves gens sont parents ou ont des enfants à charge car franchement ils devraient avoir honte de laisser un tel désastreux héritage...

 Flash info : on parle désormais de 4 morts, 12 disparus, bilan de la préfecture ce matin le  16 juin à 7 h. J'en arrive à penser, comme au temps de la Faute sur Mer que ces gens qui ont causé tant de dégâts écologiques  sont responsables d'homicides et de mise en danger d'autrui... Une sorte de crime contre l'humanité. Si on calcule tous les morts des catastrophes dites naturelles de ces 20 dernières années dues par l'urbanisation forcenée... Cela commence à faire beaucoup.

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