Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

vendredi 4 juin 2010

A l'époque, L'équipe de France avait De Gaulle ...

 BRAVO POUR LE TIMING !


Parce qu'annoncer à quelques jours du Mondial de Foot, que De Gaulle allait être étudié en terminale L. Sur ce coup là je salue le génie de Chatel et surtout je lui attribue d'office le prix de l'humour politique. Sérieux, vous ne savez pas pourquoi on avait les meilleures équipes de foot nationales entre 1940 et 1970 ? Parce qu'on avait De Gaule (deux goals)... Bon j'arrête là de faire ma "Domenech"...

Redevenons sérieux.

Ben, pour enquiquiner les profs gauchos (euh pléonasme certes) ben, on a pas trouver mieux. Les obliger de relire la trilogie Gaullienne pour ne pas paraître pour ce qu'ils sont des neuneus. Cela va leur plomber leurs si jolies vacances d'été de lire (je me doute que relire aurait été de trop) cette passionnante trilogie. Ben oui, les gamins vont étudier la troisième partie "Le Salut. 1944-1946" mais si on veut mieux comprendre ce livre, logique, il faut avoir lu les deux précédents tomes "L'Appel.  1940-1942" et "L'Exil ; 1942-1944". Si j'avais été Chatel, j'aurais choisi de faire étudier "L'Appel". Bien plus instructif sur l'identité française, sa capacité à se rebeller pour sa survie. Surtout avec les temps qui courrent ou l'on siffle la Marseillaise sur les stades de France, qu'on ne respecte même plus les fondements essentiels de notre société. Que des beurettes par pure provocation se déguisent en "fantômette", que leurs frères crachent sur les français, que la liberté d'expression et de pensée sont laminés par la dictature de la bien pensance et le politiquement correct...  Je trouve que cette partie aurait été bien plus pertinente.

Et qu'on ne vienne pas dire que les adolescents ne seront pas capables de lire ce genre de livre ! Certes à l'époque analphabétisation-made in texto SMS, l'écriture surannée, un peu "vieille France" peut surprendre au début. N'oublions pas que le Monsieur en question était Général, avait une très haute idée de la France et surtout de lui même (son petit défaut à mon avis).  Mais bon, la pensée du Général est tellement passionnante et encore d'actualité. Je suis sure que les jeunes vont adhérer sur la forme (même s'ils ne seront pas d'accord tous avec le fond). J'ai lu ces fameuses mémoires quand j'avais 15 ans, ma grand mère était une Gaulliste comme ce n'était pas permis. On commémorait par la pensée de toutes les dates "gaulliennes" l'Appel du 18 juin 1940, sa mort le 9 novembre 1970, son enterrement le 12 novembre...) Impossible de faire l'impasse sur ses mémoires. Elle m'avait fait lire "Les Mémoires de guerre" puis "les Mémoires d'espoir", deux tomes "Le Renouveau. 1958-1962" et "L'Effort. 1962". Sur le coup j'avais trouvé un peu lourd la lecture mais je me suis vite prise au jeu et j'avais aimé découvrir le Général. Je devrais les relire ces livres avec ma vision d'adulte. Mais je crains de ce que vont en faire les profs, s'ils ne vont pas boycotter (comme la lettre de Guy Mocquet) ou fracasser l'œuvre, bâclant le travail...

Mais pour l'instant rien n'est gagné  et quand j'entends les jérémiades des syndicats d'enseignants, j'ai envie de crier "De Gaulle outragé, De Gaulle brisé ! De Gaulle martyrisé ! mais De Gaulle libéré ! libéré par lui-même libéré par son peuple avec le concours des vrais écrivains de la France, avec l'appui et le concours de la France tout entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle." Mince alors, on prétend l'idéologie politique mais cela fait des années qu'on nous enquiquine avec Zola, son "Bonheur des Dames" affligeant. Si c'était pour faire étudier Mitterrand "La paille et son grain" tout le monde est au garde à vous la main sur le coeur. Mince ! De Gaulle est une référence littéraire. Tout comme l'est Clémenceau, Hugo, Lamartine et Mitterrand. On ne juge pas par rapport à l'appartenance politique mais d'apprendre un style d'écriture aux gamins. Déjà qu'ils n'apprennent plus rien. A moins que cette génération de professeurs ne soit pas assez forte intellectuellement parlant pour enseigner sur ce livre. J'en arrive à le croire. Et qu'on ne vienne surtout pas me dire qu'on ne fait pas de politique en cours avec des profs aussi sectaires. De Gaulle a toute sa place en littérature comme en histoire, on est ses héritiers, on est dans un pays ou il y a la Paix, un pays quoique on dise libre, ou il fait bon vivre. Des institutions solides (merci pour 1958), ou les femmes ont le droit de vote depuis le 18 mars 1944 « le régime nouveau doit comporter une représentation élue par tous les hommes et toutes les femmes de chez nous ». On lui doit du respect quand même ! De Gaulle était un vrai écrivain et non pas comme tous ces politiques qui prétendent écrire leurs bouquins mais qu'on sait qu'ils embauchent des nègres pour faire tout le travail.



 Ce qui aurait pu être un évènement sans vagues le devient à cause des professeurs qui en deviennent lassants. Quand j'entends leurs éternelles lamentations à la télé, quand je les entends toujours se plaindre, j'ai envie de crier comme l'avait fait un français qui avait rejoint le Général à Londres "MORT AUX CONS"... Mais déjà  le fantôme du Général me chuchoterait  à l'oreille "Vaste Programme". Et il aurait raison encore une fois.

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