Dommage que Céline n'ait pas vécu en notre temps, Stephen Fry l'aurait réconcilié avec le genre humain. Stephen Fry est un génie. Pas un virtuose, un génie. Jamais un qualificatif ne va aussi bien à un homme. Véritable touche à tout polyvalent. Radio, télévision, presse écrite, romancier, comédien (on trouve ses exploits avec son ami Hugh Laurie facilement sur internet), théâtre, cinéma, littérature, engagements politiques. Ses activités sont nombreuses et variées. Il lui arrive aussi de tweeter à ses heures perdues (rares en ce moment). Véritable geek aussi...
Dire que Stephen Fry est une institution à lui tout seul c'est un euphémisme. Personne ne peut l'égaler. En France, seul Jacques Martin aurait pu prétendre à son niveau mais il n'était pas romancier.
"Le faiseur d'histoire" est un roman daté de 1996, l'avant dernier traduit de Stephen en langue française (le dernier étant "L'ile au docteur Mallo" en 2003. Stephen Fry ayant écrit bien d'autres livres par la suite non encore traduits en France. DANS LES MAISONS D'EDITION QU'EST CE QU'ON FOUT ??? PAS POSSIBLE !
En fait "Le faiseur d'histoire" n'est pas un vrai livre dans le sens que les chapitres qui se suivent ressemblent à s'y méprendre à des scénettes, des sketchs. Les nostalgiques du "Flying circus des Monthy Pythons" vont se régaler. Il y a bien un fil rouge : Le choc frontal entre Michael Young, thésard en histoire à Cambridge, et le professeur Zuckermann, vieux physicien obsédé par l'une des périodes les plus sombres du XXe siècle, va changer l'histoire avec l'aide d'un physicien inventeur d'une pilule qui fait voyager dans le temps... Le pire reste à venir...
Stephen Fry en profite pour régler certains comptes sur la vie universitaire et pas seulement... Tout le monde en prend pour son grade avec un humour so british. Poli mais direct... Ce livre se déguste lentement, un sketch/chapitre par jour et vous aurez regret de quitter si vite un pavé de 600 pages. Un pur moment de bonheur littéraire (bien écrit) mais aussi être en compagnie d'une des personnalités les plus brillantes du monde, cela ne se refuse pas.
Vivement qu'il soit anobli "Sir Stephen John Fry" cela sonne si bien...
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