Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

mercredi 8 décembre 2010

John Lennon in his own write...

En flagrant délire.



Non, John n'avait pas pompé Pierre Desproges. Ce premier livre du chanteur est daté de 1964.  Avant les Beatles. 

John en fait avait toujours sur lui de quoi griffonner, dessiner, gribouiller des dessins. Ecrire des textes. Partir dans ses délires. Véritable obsédé textuel. Je croyais avec le livre de Philippe Katerine "Doublez vos mémoires" que j'avais touché le fond des délires. Ben, je peux vous dire qu'avec ce petit livre de 86 pages seulement,  j'ai trouvé pire en esprit tordu. Oui John Lennon avait l'esprit complètement tordu. Un gamin qui jouait avec les mots, pastichait ses idoles (à travers leurs défauts de styles). Un écrivain qui ne voyait pas ses limites dans sa petite folie. Cette imagination que n'aurait pas renié Françoise Sagan. Elle qui surnommait l'imagination, la folle du logis. 

Cela part dans tous les sens, une seule lecture ne suffit pas. Je l'ai lu une fois. J'ai eu l'impression que je débroussaillais seulement et qu'il faudrait que j'y revienne.

Les pauvres traductrices de ces écrits ont bien eu du mal pour respecter le style de John. Si je vous dis qu'il y est inscrit "Tentative desespérée de traduction par Christiane Rochefort et Rachel Mizrahi", cela en dit long sur la difficulté de la traduction. John avait piégé ses textes ! Savait il qu'il pouvait être traduit dans le futur ?

En fait, l'auteur, non seulement était un virtuose de sa langue, de la grammaire. Et dire qu'il avait de l'humour c'est un euphémisme. On rigole à toutes les pages, je dirais même à toutes les phrases. On est surpris à chaque fois. En fait, John Lennon aurait pu être scénariste formidable des Monthy Pythons. Au lieu de gaspiller son temps chez les Beatles.

Certes sans les Beatles, on n'aurait pas connu John. Cela c'est tellement vrai mais quand on voit qu'il aurait pu faire une sublime carrière littéraire. Être une référence en ce domaine. On peut râler. Mais à quoi bon. 

Je vous conseille donc de foncer sur ce livre dans vos librairies. Oubliez les compiles qui ne vous apprennent rien. Les cds remasterisés (quelle horreur on a plus le bruit du saphir sur le disque qui faisait tellement date et nostalgique). Lisez ce livre et vous y découvrirez un John Lennon totalement inédit et méconnu. Hors des sentiers battus.

Une belle façon de lui rendre hommage et aussi de réapprendre à le connaitre... Mais bon, je ne sais si Yves Viollier apprécierait le texte "L'Yves au Trésor"... Sans oublier le texte sur "Le Noël de Randolf" complètement barré...

Mais bon, c'est rageant quand même de voir un si beau talent si peu exploité...

Peut être ces mêmes traductrices sont en train de traduire "Spaniard in the Works" parut en 1965 dans le même esprit...

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