Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

mardi 16 novembre 2010

Michel Ragon : Un autodidacte touche à tout.

Issu de Ouest France ce jour




Michel Ragon est un anar, un vrai, un touche à tout de génie qui s'est fait, autant que la vie l'a fait. Ce fils du peuple, armé longtemps au seul certificat d'études, fut successivement garçon de course, critique d'art, d'architecture, professeur, écrivain à succès... Anti-marxiste, libertaire, il ne s'est jamais laissé enfermer dans une chapelle. Son esprit libre n'a pas été du goût des bien-pensants de tous les camps. La plupart de ses romans ont été publiés chez Albin Michel. Et réédité en poche. Ils se croyaient illustres et immortels... Son prochain ouvrage sera publié chez le même éditeur.

Repères

24 juin 1924 : Naissance à l'hôpital militaire de Marseille. Sa mère s'installe à Fontenay le Comte alors qu'il n'a que 2 mois.

1936 : Il arrive à Nantes, il y rencontre les poètes, en particulier René Guy Cadou

1945 : A Paris, il gagne sa vie de petits métiers (commis-libraire, manoeuvre, bouquiniste...). Publie parallèlement des poèmes et romans.

Années 60 : Il dirige plusieurs expositions d'art à Venise, Montréal, Cuba... Devient professeur à l'Ecole Nationale des Arts Décoratifs à Paris et soutient un doctorat d'Etat en Sorbonne, en 1975.

1976 : Sa mère meurt. Il écrit l'accent de ma mère début d'un cycle consacré à la Vendée.

Les gens qui l'ont inspiré : Jean Jacques Rousseau, comme lui autodidacte et fils du peuple. Mais aussi Proudhon, Fourier, Le Corbusier, Jack London, Gorki, Henri Poulaille et Bernard Clavel récemment disparu "Un très grand ami".

Les gens dont il a défendu le talent naissant : Calder, Bacon, Harfung, Soulages.

Les livres dont il est le plus fier : La mémoire des vaincus, celles des anarchistes. L'accent de ma mère et Les Mouchoirs Rouges de Cholet.

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