Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

samedi 26 février 2011

QUAND LES CESARS NE FONT PLUS REVER...

Chaque année, on a droit à la soirée d'autocongratulation de l'académie des Césars. Quand j'étais enfant, j'attendais cette soirée avec beaucoup d'impatience. J'avais les étoiles dans les yeux grâce aux belles robes des actrices. Toutes belles, rivalisant d'élégances. De longues robes, quand les actrices avaient l'allure de princesses. Je me souviens surtout de Romy Schneider, Adjani (à la belle époque)...  Les robes étaient hautes en couleurs, magiques. Actuellement, les actrices portent le deuil de leur gloire passée. Toujours en noir. Petites robes modestes, finis les chignons les coiffures apprêtées, les beaux bijoux.... Un coup de peigne suffit. Les hommes c'est pareil, fini le smoking bonjour le costard et bientôt on va en voir arriver en jeans...

Je suis atterée. Les acteurs et les actrices doivent susciter le rêve. Ils ont cassé le rêve par leurs attitudes et ce non respect à leur profession.

Jodie Foster, bien fade présidente. Tarentino qui aurait pu troquer entre une cravate mal nouée à un noeud papillon. Une mention spéciale pour la sublime Valérie Lemercier et sa si belle robe rose... Que dire de Jean Rochefort et son risible foulard rose.

Ne parlons pas du niveau des vannes. Antoine De Caunes, d'une suffisance effroyable lançant des vannes sur cette pauvre Valérie Lemercier et sur Nicolas Sarkozy. Véritable défouloir. Devant un ministre censé représenter la République hilare. Pitoyable image. L'art, la culture devrait réunir les gens pas les diviser. Les débats politiques doivent se faire à l'Assemblée ou au Sénat pas dans une salle de Théâtre en sachant qu'il y a tant de gens qui veulent regarder la soirée pour se changer les idées. Non je suis pas étonnée de constater que Sara Forestier a obtenu le César de la meilleur actrice. Son rôle dans le film "Le nom des gens" est le celui d'une fille qui couche avec des hommes de droite pour les faire basculer à gauche. Dommage d'avoir cette récompense lourde en sous entendus (pour une fois la damoiselle avait choisi une belle robe rose). Ne parlons pas de Leila Beckri, ben quoi la discrimination positive ça marche encore. Jamais les Cesars n'ont été aussi politisés.

Sans compter le scandaleux César pour Polanski. Il a certes du talent mais au vu de son passé judiciaire, on aurait pu éviter les simagrées. Tout comme l'hommage à Bernard Giraudeau, qui avait été snobé durant toute sa carrière par l'académie. Vraiment hypocrites.

Et si je vous parlais du phoque... Nan sérieux, j'avais l'impression de toucher le fond. Tarentino a la passion du cinéma français. Il est capable de vous citer et raconter n'importe quel film de la Nouvelle Vague ou des anciens films. Devant lui, un neuneu se croyant intelligent s'essaie au comique en faisant venir un phoque.. Ta culture chère France fout le camp ! Lamentable.

Et pourtant deux instants de grâce. Michael Londasle, l'immense acteur a reçu très tardivement la récompense qu'il mérite depuis tant ce temps. Il en a fait une petite vanne. Un très grand monsieur enfin  honoré. Cela me rappelle Omar Sharif... Puis le meilleur acteur pour Eric Elmosnino, très humble et étonné de l'obtenir. Un César qui couronne ses efforts pour devenir Gainsbourg...

Par contre, je ne suis pas mécontente que deux prétendants ne l'aient pas eu. Christine Scott Thomas qui avait fait du racolage made in Usa (comme Tom Hank a l'habitude de faire, faire des films poignants limite touchant la sensiblerie pour obtenir l'Oscar convoité). Quand je l'ai vue sur le casting du film "Elle s'appelait Sarah" j'ai tout de suite pensé aux Césars. Cela aurait pu marcher, un film aux bons sentiments, un personnage poignant... L'alchimie n'était pas la bonne... Tant pis. Et puis le second c'est Lambert Wilson. Je le trouvais trop beau pour être curé. Il est trop arrogant, trop sur de lui... Le bellâtre... Puis zut, il me fait encore penser aux pub "Harlequin" de mon adolescence. Le courant ne passe pas.

Vivement les Oscars pour avoir un meilleur spectacle. Un spectacle qui fête le cinéma, de belles robes, de belles émotions et non pas terrain de règlements de comptes politisés.

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