Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

samedi 1 janvier 2011

"Le fil d'Ariane" Marlène Manuel

Un livre qui nous pousse à réfléchir sur cette procédure de l'accouchement sous X.

Résumé : Ariane est une jeune collégienne, ravissante, studieuse... Sympathique qui a tout pour elle sauf justement, un coup du sort... Elle tombe gravement malade, un cancer... C'est l'affolement du côté des parents, tous les traitements échouent, il ne reste que la greffe mais.... Il se trouve qu'Ariane est une enfant adoptée. Elle avait été abandonnée par sa mère à Challans et a été recueillie par ses parents actuels. Eloïse va mener une enquête à la recherche de la maman biologique. Elle va aller d'embuches en embuches ... Et de surprises en surprises...


Comme je le disais en introduction, ce livre est passionnant et dérangeant. Il nous pose clairement la question sur la légitimité sur la procédure de l'accouchement sous X. Véritable horreur ! Je me demande qui a bien pu inventer une telle procédure. Je me souviens de la lecture du livre "Madame Zola" ou la femme de Zola avait abandonné sa fille mais avait donné son nom. L'enfant (si elle avait survecu) aurait pu retrouver sa mère. 
Marlène nous pose le problème d'une situation poignante, de vie ou de mort d'une enfant. Et les problèmes, les verrous, les rouages freinent pour protéger seulement la mère. Cela me révolte, indignez vous comme le disait Hessel, ben ça m'indigne... Les femmes totalement irresponsables, égocentriques qui ne respectent pas la Vie. Je me souviens de la phrase que l'on m'a dit ado, pas de vie sexuelle sans responsabilité. Avec le Sida, cette phrase aurait du faire mouche. Cela me révolte en tant que femme et comme maman. Les femmes ne sont pas les victimes de leur vies, elles récoltent ce qu'elles sème. Il faut être responsable de ses actes. Cette procédure ne devrait pas exister. Une mère qui abandonne son enfant devrait laisser son identité. On pourrait avoir besoin d'elle pour une greffe par exemple... 

Comment voulez vous qu'on respecte les femmes si elles mêmes ne respectent pas la Vie ? De plus en plus d'avortements (alors qu'il est si facile de ne pas tomber enceinte. J'exclue les avortements thérapeutiques, conception de l'enfant issu d'un viol ou d'un inceste).  Tout vient, comme le disait Sagan de la désacralisation du Sexe. On ne respecte plus l'acte, il est source de merchandising. Les femmes sont devenues des femmes objets, elles croient avoir remporté une victoire mais sont victimes et ne sont plus respectées. Tant que les femmes se diront égales des hommes, on aura toujours les mêmes drames... Les femmes et les hommes ne seront jamais égaux mais complémentaires... C'est déjà ça...

Il serait temps de se pencher sur cette pratique horrible qu'est l'accouchement sous X au nom des droits de l'enfant...Et tout simplement l'abolir.  

En lisant ce livre, vous ne pourrez pas éviter ce questionnement....

Et je ne suis pas loin de penser comme Frédéric Beigbeder qui écrivait dans "Au secours Pardon" ceci :

"Je ne suis pas misogyne mais je constate que le féminisme a supprimé l'humour qui permettait aux hommes et aux femmes de ne pas se combattre. Quelqu'un a sifflé la fin de la récréation. Maintenant que nous sommes égaux, nous ne nous amusons plus. Désormais nous sommes concurrents dans une course solitaire."

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