ou la difficulté d'être fan et d'être biographe de son idole...
Quand vous lisez une biographie, rappelez-vous que la vérité n'est pas faite pour être publiée.
George Bernard Shaw
Rien n'est plus difficile d'écrire sur une personne quand on est admirateur de celle ci. En effet, on peut facilement tomber dans l'hagiographie, mettre cette personne sur un piédestal. Ce genre d'exercice littéraire n'est pas très honnête pour les lecteurs. Dire qu'untel est formidable à tout bout de champ, trouver des excuses à son comportement despote (le pauvre il faut comprendre, il était perfectionniste).
Il ne faut pas non plus détester, haïr cette personne sinon c'est à tout les coups un livre règlement de comptes, scandaleux forcément qui fera les gros titres pour certains pseudos journaux prompts à salir n'importe qui à condition que cela fasse vendre du papier.
Les biographies sont pas honnêtes si on en lit qu'une. Il faut lire plusieurs livres pour se faire une idée à peut près correcte de la personne étudiée.
Ne parlons pas non plus de la pire hypocrisie : l'autobiographie. Vraiment il faut être désespéré pour prétendre l'écrire. Parler de soi soit en terme élogieux ou mieux en s'abaissant, fausse humilité qui ne cherche que consolation... Une autobiographie est la pire misère qu'il existe en littérature... On écrit sa propre bio car personne ne s'intéresse à soi. On prend donc les devant pour être sous le feu des projecteurs...
Dire que Parkeromane est une bio serait une gageure. C'est tout simplement un recueil de souvenirs sur Graham Parker. Eric nous ouvre sa malle aux souvenirs. La malle ou la pièce ou il entrepose les articles de journaux sur son idole, ses disques, vinyles ou cds, photos, livres etc... Il nous les montre au fur et à mesure et on comprend la place importante qu'a Graham Parker dans la vie d'Eric. Ses rencontres avec Graham... Eric Naulleau me fait penser à l'ado qui nous montre sa collection de cds, de photos de son idole. En fait quand on parle de Graham Parker, il est resté un adolescent.
Ce livre ne se lit donc pas de façon chronologique, on pioche... On peut le débuter par la fin, il a plusieurs façons de le lire. Je n'ai pas fait qu'une seule découverte. Je n'ai pas seulement découvert Graham Parker mais surtout un Eric Naulleau qui mériterait d'être mieux connu. Loin de l'image de l'éternel snipper, le gros ours impressionnant d'On n'est pas couché.
Et si en plus cela vous donne l'envie d'aller sur internet pour chercher des vidéos, les sons de Graham Parker c'est que du bonheur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire