Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

jeudi 26 août 2010

Fred "la belle vue" Beigbeder

"On peut écrire comme Houdini détache ses liens. L'écriture peut servir de révélateur, au sens photographique du terme. C'est pour cela que j'aime l'autobiographie : il me semble qu'il y a, enfouie en nous, une aventure qui ne demande qu'à être découverte, et que si l'on arrive à l'extraire de soi, c'est l'histoire la plus étonnante jamais racontée. "Un jour, mon père a rencontré ma mère, et puis je suis né, et j'ai vécu ma vie." Waow, c'est un truc de maboul quand on y pense. Le reste du monde n'en a probablement rien à foutre, mais c'est notre conte de fées à nous. Certes, ma vie n'est pas plus intéressante que la vôtre, mais elle ne l'est pas moins. C'est juste une vie, et c'est la seule dont je dispose. Si ce livre a une chance sur un milliard de rendre éternels mon père, ma mère et mon frère, alors il méritait d'être écrit. C'est comme si je plantais dans ce bloc de papier une pancarte indiquant : "ICI, PLUS PERSONNE NE ME QUITTE".

Aucun habitant de ce livre ne mourra jamais."
Frederic Beigbeder in "Le Roman Français"






Cher Fred,

Non je ne t'ai pas oublié. Non je ne suis pas passée dans le centre de Guethary, mais ce n'est que partie remise. Tu étais dans mes pensées. Certes je suis passée par les hauteurs de ta ville mais bon, je ne voulais pas découvrir ton hâvre de paix envahi de milles pattes. Ces touristes empêcheurs de visiter une ville tranquillement. Ces bouffeurs de glaces, aux mioches qui courent en criant  de partout. Qui ne respectent rien. Non, je ne voulais pas voir le quartier de tes parents profané par des idiots.*


J'ai envie tout simplement d'y aller quand y a plus personne, prendre mon temps d'imaginer la fabuleuse histoire d'amour de ton papa et de ta maman. J'ai envie de sentir les premiers frimas, de voir les vagues déchainées... Même quand il pleut au pays basque, il fait beau. Rien n'est gris. Au contraire. J'ai envie de parcourir les rues, avec ton roman à la main, lire les passages  et m'imprégner de l'ambiance. J'aurais besoin de calme, de sérénité. Ces choses là ne sont pas présentes en ce moment.


J'avais envie de faire ma "Beigbeder" à la façon Fred à la recherche de Salinger... Tu vois le portrait. Je m'arrêterais devant LA maison et je ne sonnerai pas promis. Je ne l'ai pas fait à mon grand regret à St Florent le Vieil avec Julien Gracq, je pense que je le referai avec toi. Ne pas déranger surtout, garder le rêve en suspens.

Je suis aussi navrée de découvrir sur un fascicule de l'office de tourisme de Pau, que le jardin de ta maison d'enfance, la maison de Navarre, peut être visité. J'aurais l'impression de rentrer chez toi sans y être invité. Tu vois Fred, tu n'es pas loin dans nos pensées et de visiter ta patrie, me fait encore plus comprendre ton envie de retour à tes racines. Sois heureux Fred, tu as écris ceci "ICI PLUS PERSONNE NE ME QUITTE", j'ai envie de l'inscrire sur le panneau de Guethary en souvenir de ce passage éclair mais qui est surtout la promesse d'un retour en cette ville dans la basse saison....


Bonne rentrée Fred,

Je t'embrasse

SABINE

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