Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

samedi 5 juin 2010

LES ZACTUS DE MONSIEUR YVES... Quand Yves parle de tourisme....

ISSU DE OUEST FRANCE DU 04.06.2010

TOURISME : "VEILLER A NE PERDRE SON ÂME"

Il est un regard attentif de la Vendée. Yves Viollier, écrivain vendéen, évoque le tourisme comme le reflet identitaire d'un pays.

Trois questions à



Yves Viollier

Quelles sont les valeurs qui fondent le succès touristique aujourd'hui ?

Les touristes veulent le soleil, la mer, le bon air de la campagne mais tout cela, ils peuvent le trouver ailleurs que dans notre département. La vraie richesse en Vendée, ce sont ses hommes et ses femmes qui se prennent en main et partagent dans des petites cités industrieuses et conviviales. Chacune a son histoire et son caractère. "Rien n'est vrai que se qui se passe dans les petites vallées" écrivait à raison Jean Giono.
Quelles sont les mutations à opérer dès aujourd'hui dans une société de plus en plus globalisante ?
La Vendée est peut être à l'un des tournants les plus perilleux de son histoire. Ou elle va s'aligner sur l'air du temps, le prêt à penser, à consommer, les modes. Ou sans se fermer au monde, elle gardera son originalité, son esprit d'entreprendre, ses usines à la campagne, ses bourgs, leurs fêtes, son bien-vivre ensemble. Il ne s'agit pas de devenir une réserve d'indiens. C'est toujours la même histoire au final : le pied-mère et le greffon, la tradition et le progrès.

Quels sont, d'après vous les écueils à éviter ? 

La Vendée a la chance de ne pas avoir de grande ville. Tout reste à taille humaine. Qu'elle la garde la bonne mesure de grand village accueillant ouvert et riche de ses histoires et de sa diversité : bocage, marais, plaine. Le "miracle" vendéen durera si le département veille à ne pas perdre son âme. Le formidable succès du Puy du Fou tien à la qualité de ses spectacles, bien sûr mais aussi, mais surtout à la mobilisation d'un pays qui s'engage dans cette entreprise unique, s'organise, y consacre son temps, son coeur et épate les visiteurs par le spectacle de son engagement.

Réponse à Monsieur Yves...

J'ai adoré la remarque que la Vendée n'ait pas de grande ville. Venant du Var, j'ai pu constater la mise à mort écologique de ce si beau département... Golfs, résidences pour personnes âgées luxueuses, résidences de vacances, résidences secondaires, je ne peux que remercier les bourreaux de promoteurs... Quand j'ai vu construire la marina horrible de St Jean de Monts j'en en étais malade, cela me faisait penser aux conneries varoises. Tout comme ces affreuses maisons qui jonchent à St Hilaire de Riez, St Jean de Monts, Brem, Bretignoles, Aiguillon sur Mer, la Faute, la Tranche, (la liste en deviendrait longue !) véritables coquilles vides 10 mois sur 12 ! 
Bon vous auriez pu parler de ce cancer touristique, les campings car... Mais bon, il n'y avait que 3 questions il est vrai.
Ce que je souhaite, c'est que les responsables politiques et acteurs touristiques de la Vendée prennent la mesure exacte des erreurs dans les autres départements, pour ne pas les faire. Que la Vendée garde ses paysages, ne tombe pas dans ce qui est "à la mode" car ce qui est tendance ne le sera pas d'ici 1 an. Comme cette horreur à Sion, ce complexe dont j'avais parlé dans mon précédent blog.

Au fait, je remercie vivement Yves de parler du Puy du Fou, que les embouteillages soient dans ce secteur et pas vers les plages. Quel fin stratège quand même ! Mais je me permets de conclure à la manière de Becaud, ce cher Toulonnais qui pourrait dire ce conseil aux vendéens

C'est en septembre
Quand l'été remet ses souliers
Et que la plage est comme un ventre
Que personne n'a touché
C'est en septembre
Que mon pays peut respirer

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