Le champion d’athlétisme Michel Bernard n’aura pas laissé indifférent tous ceux qui l’ont approché lors des Foulées du Gois. À 77 ans, l’ancien rival de Jazy a gardé une étonnante gouaille et une toute aussi étonnante énergie. Et il draine des valeurs d’exemplarité. Il est, par exemple, toujours le président du club d’Anzin, à côté de Valenciennes, le club de toute sa vie.
Évidemment, celui qui a fait trois fois 7e dans des finales olympiques de 1500 et 5000 m (1 960 et 1 964), qui s’entraînait avant et après son travail d’ajusteur, regarde l’athlétisme d’aujourd’hui, et le sport en général, avec un œil exercé, quelque peu sceptique aussi. Surtout, avec sa faconde de méridional à l’accent ch’ti, Bernard reste résolument contre le dopage et contre l’argent qui donnent des hallucinations au sport d’aujourd’hui.
Les témoignages de sympathie n’ont pas manqué auprès du champion durant ces Foulées du Gois. D’autant que Michel Bernard était toujours prêt à répondre aux questions des supporters. Il est si populaire, Michel Bernard, qu’une vingtaine de salles et stades portent son nom. Et pas que dans le Nord de la France. « Mais que dans des villes de gauche ! Ironise-t-il. Je n’ai pourtant jamais été encarté dans un parti et quand je courais, c’était pour la France, pas pour la droite ou la gauche ! »
Message entendu en Vendée ? C’est bien possible. Notamment dans le canton de Beauvoir, qui n’est pas à gauche, loin s’en faut. Mais une salle ou un stade Michel Bernard à Saint-Gervais, Saint-Urbain, Bouin ou Beauvoir, ça aurait quand même de la gueule, non ! ?
Philippe GILBERT.
Note de Sabine : Et une bibliothèque Yves Viollier ou Claude Mercier cela aurait aussi de la goule... Hein ? Il serait temps de muscler les cerveaux.... Ce ne serait pas du luxe croyez-moi...
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