Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

lundi 11 juillet 2011

"Fourrure" AdélaÏde de Clermont Tonnerre




Le genre de livre qui vous met en petard. Sérieux, un sujet aussi passionnant sur les non relations de Mère-filles, avec un destin  digne de toutes les sagas ou feuilletons des années 70... Une époque passionnante. Une histoire qui est pourtant remplie de  rebondissements (quoique très prévisibles)... Non, ce livre est un peu raté. Dommage... Mais quel Dommage !

Ondine apprend la mort de sa mère Zita, une écrivain au passé sulfureux et scandaleux par le biais des journaux, précisément en lisant la Une d'un journal dans un kiosque. Cela faisait des années que les deux femmes avaient rompu tout lien, tout contact.

Après les obsèques, Ondine trouve une enveloppe sans nom. Il y a un manuscrit de sa mère. Elle laisse le soin à son beau père de le lire. Sa seule volonté, connaître le nom de son père....(déjà un mauvais point, cela aurait été mieux que cela soit elle qui lise le manuscrit).

Vraiment, cela aurait pu être un livre fabuleux. Mais c'est long, trop long. Trop de détails dont on se fout. Le même défaut que "L'élégance du Herisson" de Barbery... On aurait supprimé environ 200 pages, cela aurait "aéré" l'histoire sans nuire au bon déroulement du scénario. Des incohérences, on parle de «derniers mythes sont morts avec Sagan » p227 du broché... Et surprise Françoise Sagan réapparait chair et en os en page 307 !

C'est le défaut de tout premier livre, en fait. On veut étaler les compétences, les aptitudes mais on plombe le livre ! Comme une rédaction au bac blanc.

La fin est quelque peu bâclée par contre. Même la lettre à la fin est ratée. 

Je n'ai fait que penser à Eveline Thomer et Marlène Manuel... Elles auraient fait un livre bien meilleur au niveau écriture... Elles l'auraient magnifié... 

Ce n'est pas un très mauvais livre, c'est l'idéal si on a 4 heures d'avion, de train ou pour une après midi plage. C'est aussi bien que de regarder une soap à la télévision mais si on recherche de la littérature, de la nouveauté en tant que premier roman, le rendez vous est raté. 

Qu'Adélaïde aère son prochain livre, je suis sure qu'elle fera mieux.  Elle a tout un univers bien particulier. J'attends son prochain livre.

Ce livre aurait pu être la base d'un fabuleux feuilleton ou téléfilm en plusieurs parties avec Marie France Pisier dans le rôle de Zita... Elle aurait été géniale dans ce rôle, du sur-mesure pour elle...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour,

Je comprends certaines de vos analyses, mais je n'ai pas du tout ressenti la même chose à la lecture de ce roman. Il m'a émue, fait rire, et j'ai regretté d'arriver à la fin, parce que l'héroïne, Zita malgré ses défauts et sa complexité m'a touchée. Je ne l'ai pas trouvé long. La lecture est fluide.

Cordialement

Eliane Fathal

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