Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

mercredi 9 février 2011

L'apparition d'une nouvelle race humaine "L'homo footballus"

Extrait de "C'est la Culture qu'on assassine" Pierre Jourde Edts Balland...




P140

"Le football est devenu le doudou identitaire régressif par excellence. Il se substitue à toutes les autres composantes de la personne. Nous assistons à la naissance de l'Homo footballus, qui a un ballon dans la boîte crânienne. Ce jeu fait l'objet d'un tel bourrage de crâne médiatique jusques et y compris sur les chaînes de service public, que cela en de devient une entreprise de décervelage de masse. L'identité française n'st plus guère que l'identité-footbal. Ce sport suscite néanmoins des curiosités ontologiques. On a pu voir récemment des citoyens français en hurlant le drapeau d'une autre république. Pour l'observateur dépourvu de préjugés, c'est un spectacle bizarre. Comment le comprendre ? Ces gestes constituaient-ils une mise en question critique de leur identité ? Hélas, je ne crois pas. Des gens qui braillent et klaxonnent toute une nuit, quand ils ne tapent pas sur leurs voisins, des gens tout fiers parce que  la baballe est entrée dans le filet,  comme le dirait Desproges, quelles que soient les couleurs du drapeau qu'ils agitent, bleu blanc rouge, vert, jaune ont toujours l'air de hurler à la face du monde : "Non seulement je n'ai rien dans la tête, mais je tiens à ce que tout le monde le sache." Ou encore : "Je m'identifie à un symbole, mais je ne sais pas vraiment pas pourquoi, ni ce que ce ça veut dire." Reste que, dans l'affirmation ou dans la négation, il y a un phénomène qui n'est pas tout à fait insignifiant. La question de l'identité suscite désormais des crispations fétichistes sur des symboles grotesques. S'il y a problème d'identité, c'est là qu'il réside, dans la misère atterrante du contenu. Les manifestations qui ont suivi le match Algérie-Égypte révèlent un conflit interne à la fois à la société française et à ceux qui affirment ou nient leur identité nationale sur ce mode footballistique. La pauvreté des termes de ce conflit le rend stérile, improductif socialement et psychologiquement."

Quand on lit les dernières nouvelles, quand on regarde les émissions sur le foot rediffusées en boucle... On ne peu que constater la véracité de ces propos...

Mais on peut s'étonner aussi de la diminution des discussions entre supporter de foot. Quand on se souvient d'Albert Camus, écrivain, Prix Nobel, homme de lettres qui aimait le football. Mais il est vrai à l'époque le football était une sortie familiale et non pas le sanctuaire de tout ce qui est cas social....


retrouver ce média sur www.ina.fr

Aucun commentaire:

LinkWithin

Related Posts with Thumbnails