A chaque fois qu'on parle de Brive, j'entends toujours la même réflexion "Trop de people"... C'est vrai, mais sans eux, point de fête... Ce sont les têtes de gondoles, les promos qui attirent le client.. Le mal nécessaire... Certes leurs livres ne casseraient pas trois pattes à un canard même boiteux... mais certains sont hyper sympas... Julien Lepers par exemple, un soleil ce monsieur, amusant, aimant réellement les gens... Jacques Chancel, épatant de gentillesse (pourtant, avec son glorieux passé, il pourrait jouer le personnage distant arrogant). Patrick de Carolis (quel homme !!!), la légendaire Marthe Mercadier... J'aimerais vieillir comme elle... etc...
Puis, il y a les divas... On devait fêter Gallimard pour leur 100 ans d'existence... Le stand était vide, un vrai bateau fantôme, les auteurs envolés, rares sur leurs bureaux... Vide de chez vide (tiens je cause Collard maintenant)... Un bémol quand même...
Puis il y a les magiciennes... Je cite Carole Martinez, Delphine de Vigan, Laure Adler pour ne citer qu'elles... On devrait leur remettre le prix de l'Illusion... Une présence assidue au buffet de l'inauguration (ben voyons, cela ne se loupe pas), on passe pendant une demi heure à Télé Corrèze pour bien montrer qu'on est là, bien se faire voir... On prétend des rendez vous avec des journalistes... Surtout ne pas s'installer aux stands... Les lecteurs on s'en tape... Le samedi après midi c'est donc shopping (le centre de Brive est magnifique avec tous ces petits magasins sympas)... On ne les voit pas... Cela en est dégoutant un tel manque de respect pour les gens qui souvent se sont déplacés pour elles... Je parle d'elles, mais d'autres doivent faire pareil... Et on se plaint que les gens n'achètent pas les livres, les boudent au profil des people... Mais c'est de leur faute, un peu plus de respect pour le public, moins de dédain, moins de melons ou d'arrogance...
La crise du livre ne provient pas seulement des nouvelles technologies, elle vient aussi de l'attitude méprisante de certains auteurs vis à vis de leur lectorat. S'il n'y avait pas de lecteurs qui achètent, ils n'existeraient pas en qualité d'écrivain... Ils devraient méditer la citation de Ford qui disait :
« Ce n'est pas l'employeur qui paie les salaires, mais le client.»
C'est fini, ces femmes là ne méritent pas l'argent qu'on dépense pour acheter leurs livres... Même pas en poche, dommage pour Laure Adler qui pourtant écrit bien mais qui est invisible aux yeux de ses lecteurs... Dommage... En espérant qu'elles changent avant qu'il soit trop tard...
3 commentaires:
c'est dingue !!! beau coup de gueule !
Merci pour ce ''beau coup de gueule'' comme cité plus haut. Mais ou va se monde... Respect vous avez dit Respect...?? un mot étrange venu d'ailleurs ?? surement ...
quel manque de respect pour les lecteurs!!9 ans que je ne suis pas allée à Brive, il y a du changement!!je n'ai pas souvenir d'un tel absenteisme,le dimanche etait plus aleatoire,restos qui durent....
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