Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

vendredi 21 octobre 2011

MON ETERNELLE RECONNAISSANCE A DANIEL HERRERO




Il y a des livres qui vous touchent, qui vous font monter les larmes aux yeux... Je suis tellement contente de la réédition du "Dictionnaire amoureux du Rugby" par Daniel HERRERO.

Dès que je me répète le nom de HERRERO, j'ai le coeur qui bat la chamade... Je pense à André, le fabuleux André, l'ancien rugbyman et aussi grand nom sur la place Toulonnaise par son restaurant sur le vieux port. André au regard perçant et un charisme... Bernard, l'écorché, le battant, celui qui ne renonçait pas... Il a souffert dans sa chair mais n'a jamais confondu Justice et Vengeance... Un exemple pour nous tous... Et puis, le Père Noël, Daniel, l'indien aux cheveux blancs, son éternel bandeau rouge sur le front...

Daniel le totem pour nous les ados de l'époque, notre gourou... Il nous aurait dit d'aller plonger dans le vieux port en plein hiver on l'aurait fait. C'est un Monsieur. On ne s'habituait jamais de le croiser. Moi c'était au Stade Berg, lors des entrainements et à la Pivotte (ou je faisais mes courses). Le roi de la "galègeade", pendant ces minutes de discussions avec lui, on sentait que pour lui on était la personne la plus importante du moment. Jamais un mot méchant, si on déconnait ou allait trop loin, seul son regard suffisait pour nous remettre en place. Il nous a inculqué l'humanisme dans nos relations, le respect, mais jamais renier ce qu'on était. Un groupe était fait d'individualités. Chacun avait sa place, à son niveau.

Pas étonnant donc, que l'on parlait de grande messe à Mayol les dimanches après midi. C'était toujours bondé, voir les gaillards, Gallion, le grand (par sa taille et son talent) Eric Champ, Thierry (alias Titi) Louvet, Cauvy, Hueber... J'en oublie...  On chantait en communion avec les combats sur le terrain... Puis on se retrouvaient au Club House pour la troisième mi-temps... Le RCT était dans nos coeurs, je me souviens d'avoir été passer mon bac de français en tenue de supporter Noir et Rouge en 1989...

Cette réédition me ravit donc, ce sont à chaque page des souvenirs de jeunesse... Les cigales de Toulon, le Mistral... Toute une époque révolue...

Je conseille à tous ceux qui méconnaissent le rugby... Pas seulement en ce temps de finale de coupe du monde mais aussi tout le temps.Ils auront en prime, la gouaille de Daniel, sa plume... Son enseignement pour la vie de tous les jours... Mieux que les discours des politiciens qui nous promettent et qui ne tiennent pas leurs promesses. S'il y a une chose qui me manque de Toulon, c'est bien les weeks ends Courbis/Herrero que l'on passait en bande (Sans facebook, ni Msn, ni ordi) et c'était ça le bonheur... Un bonheur insouciant...


Le Stade Berg à 10 minutes de chez moi (à pied)... Je prenais le bus ligne 1 pour descendre au terminus "Marché de Gros" pour aller saluer Daniel tous les jeudis soir... J'y retrouve la station Esso, du Bd des Armaris... Le collège Maurice Genevoix (au temps ou il n'avait pas été reconstruit look usine Michelin)... Mon quartier de Sainte Musse....

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