Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

vendredi 17 décembre 2010

Yves Viollier lecteur de HP Lovecraft ????

En effet, je n'en serais pas étonnée. Pourquoi pas, rien ne l'en empêche. Certes ce sont deux littératures qui sont éloignées mais pas tant que ça.

Yves Viollier et HP Lovecraft...


En lisant "Délivre-moi", en parcourant  les premiers passages de Setima et surtout les charniers du Mans, j'ai eu des souvenirs des écrits de HP Lovecraft qui m'étaient revenus en mémoire. Pas précis mais la trame était semblable à ce qu'écrivait Yves Viollier. L'histoire de nos ancêtres influencent encore nos vies.  

Je ne me souvenais presque plus de quelle nouvelle HP Lovecraft en avait parlé, mes souvenirs datent de mes 13 ans.  Je viens de trouver, cela provient de "L'abomination de Dunwich". Je vous cite la page.

"Et il ne faut point croire que l'homme soit le plus vieux ou le dernier des maîtres de la terrre, ni que la masse commune de vie et de substance soit la seule à fouler le sol. Les Anciens ont été, les Anciens sont encore, les Anciens seront toujours. Non point dans les espaces connus en nous, mais entre ces espaces. Primordiaux, sans dimensions, puissants et sereins. Ils sont invisibles à nos yeux. Yog-Sothoth connaît la porte. Yog-Sothoth est la porte. Yog-Sothoth est la clé et le gardien de la porte. Le passé, le présent et le futur ne font qu'un en Yog-Sothoth. Il sait ù les Anciens se sont frayé passage au temps jadis ; il sait où Ils se fraieront passage dans le temps à venir. Il sait les endroits où Ils ont foulé le sol, où Ils foulent encore le sol, où personne ne Les voit fouler le sol. Par leur odeur les hommes peuvent parfois déceler leur présence, mais nul homme ne connaît rien de leur aspect autrement que  par les traits de ceux qu'Ils ont engendré parmi les mortels : et de ceux-ci, il existe plusieurs espèces, depuis l'image de l'homme jusqu'à cette forme sans substance qui est Eux. Invisibles et impurs, ils errent dans les lieux solitaires où les Paroles ont été prononcées, où les Rites ont été hurlés, en leur saison. Leur voix crie dans le vent, la conscience de Leur présence fait murmurer la terre. Ils courbent la forêt. Ils écrasent la cité : et pourtant, ni la forêt ni la cité n'aperçoivent la main qui frappe. Dans les déserts glacés Kadath Les a connus, et quel homme a jamais connu Kadah ?  Le désert de glace du Sud et les îles englouties de l'océan renferment des pierres où Leur sceau est gravé, mais qui a jamais vu la profonde cité prisonnière du gel ou la tour hermétiquement close longtemps ornée de guirlandes d'algues et bernacles ? Le grand Cthulhu est Leur cousin, iet il ne Les discerne qu'imparfaitement. Ia ! Shub-Niggurath ! Vous Les connaîtrez comme une immonde abomination. Leu main vous étreint la gorge et vous ne Les voyez pas ; et Leur demeure ne fait qu'un avec votre seuil protégé. Yog-Sothoth est la clé de la porte par laquelle les sphères se rencontrent. L'homme règne à présent où Ils régnaient jadis ; Ils règneront bientôt où l'homme règne à présent. Après l'été vient l'hiver ; après l'hiver vient le printemps. Ils attendent en toute patience, en toute puissance, car Ils régneront à nouveau ici bas."

Certes l'écriture de Yves Viollier est largement moins sombre que celle d'Howard Philips Lovecraft mais il est assez amusant de trouver des similitudes. Il est vrai que l'influence de nos ancètres sur ce que l'on vit actuellement est un sujet récurent comme le livre de Tracy Chevalier "La Vierge Bleue" en lecture actuellement.

Par contre la couverture sombre de "Délivre moi" n'aurait pas été "Lovecraftienne" car la femme qui est dessus est magnifique, ce qui n'est pas le cas de la description de la gente féminine de Lovecraft... Toujours affreuse...

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