Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

mercredi 16 février 2011

ADIEU MONSIEUR NOURISSIER,




Il a fini de souffrir, Mlle P a réussit à avoir le dessus...  Monsieur Nourissier est allé rejoindre tous ces grands écrivains disparus.

Mon coeur est triste à pleurer. Je n'ai jamais pu le croiser. Je l'aurais remercié pour tous ces livres, de m'avoir permise (bien avant Yves Viollier) d'apprécier le français bien écrit, respectueux de la tradition.  Je l'aurais remercié pour ses fameuses Sabine....  Je n'ai pas eu cette chance. J'aimais son esprit ironique, sa lucidité. Ses livres devraient être lus au lycée. Notre langue française sait se faire si belle quand on ne la martyrise pas par des sms et autres nullités du genre.

Il nous laisse une oeuvre magistrale, qu'on va redécouvrir. Les maisons d'éditions vont bien profiter du filon. Je viens de voir le tweet de Folio "Folio a le regret de vous faire part du décès de François Nourissier..."Puis une pub pour "Eau de Feu"... Lamentable on va ressortir les catalogues, on va rééditer à tour de bras... Cela fera une manne d'argent en plus. Pourquoi ne pas rééditer lorsque la personne est vivante, pourquoi avoir une attitude de charognards prêts à se faire de l'argent sur un cadavre ?

François je l'ai toujours aimé, j'ai galéré pour avoir ses livres. Mais je ne le regretterai jamais. J'ai décidé qu'il ne sera pas mort, que sur mon blog, il fera des apparitions, je mettrai des extraits de ses livres. Je veux en parler au présent. L'amour des belles lettres est éternel. Il n'aimerait pas qu'on pleure, il voudrait qu'on le lise, qu'on se batte pour une certaine idée de la littérature. Un écrivain n'est jamais tout à fait mort si on le lit.

Je ne vois qu'une seule chose, il a fini de souffrir. Je pensais à lui très souvent. Je pensais à ce calvaire qu'il a enduré. J'en étais malade. De le savoir ainsi, certes cela fait mal mais bon, il en a fini de cette vie étriquée.

Je présente mes condoléances à ses proches, à sa famille, à la famille Goncourt...

Aujourd'hui c'est un jour triste pour la culture Française, après Andrée, Jacqueline.. François...  J'ai un énorme cafard pour le coup... C'est comme si j'avais perdu un grand père...Vraiment triste journée... La Vendée a perdu un de ses plus grands admirateurs (pas un livre ou il ne fait pas mention de la Vendée)...

1 commentaire:

Alcib a dit…

Comme je l'ai écrit sous un article plus ancien, je suis très triste aussi de cette nouvelle que je viens tout juste d'apprendre.
Vous avez raison : aussi longtemps qu'il sera lu - et selon moi, il devrait l'être encore dans un siècle s'il reste des gens sur cette Terre qui soient encore capables de lire (je veux y croire) - il sera présent parmi nous. Pour nous donner le courage de continuer.

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