Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

dimanche 23 janvier 2011

LE CAS ALEXANDRE JARDIN

«Les gens qui se plaignent constamment vivent leurs malheurs deux fois. D’où leur humeur chagrine.» Jean Dutourd


C'est clair, je ne lirais pas "Les gens biens". Sérieux, vous avez lu le résumé. Edifiant. Le Caliméro de la littérature française pleurniche car pépé était soit disant collabo... Bien vue la ficelle, je devrais dire la corde ! Mon Dieu ! Qu'est ce qu'ils ont tous en ce moment de fracasser leurs familles les écrivaillons. On attend que papy meurre et on vomit sur lui. Fastoche, il ne pourra pas répondre.

Monsieur Jardin, j'ai envie de vous balancer "Bienvenue dans le monde des adultes". Le jour ou vous découvrez que les membres de votre famille sont des humains avec leurs défauts, leurs qualités, leurs failles ou forces, vous avez fait un grand pas dans le monde des adultes. En général cela se passe durant l'adolescence, voire plus tôt pour les cas de situations dramatiques mais à votre âge, ce n'est pas trop tôt... Trop tard, on verra par la suite.

Trop facile de dénigrer les morts. Je pourrais faire pareil avec ma mère, j'ai bien le titre en tête "Je n'étais qu'une ligne à son CV" mais cela arrange qui ? D'étaler ma vie au grand jour ? De fracasser quelqu'un qui ne peut plus répondre ? C'est pas ça qui guérira mes blessures. Pas reluisant tout ça !

Vous êtes en train de critiquer votre pépé car il était collabo, cela vous a traumatisé. Vous dites qu'à cause de lui vous faites des livres médiocres. Pfou ! Foutaises. Cela fait vingt ans qu'on vous le dit que vos livres sont vraiment pas géniaux. Bon si vous le découvrez, c'est déjà pas mal. 

Vous ne devez pas juger les époques avec nos yeux si vous voulez être crédible un jour. Je pourrais aussi dire à ma façon "Ces cons de Révolutionnaires, ils ont fait la révolution sans twitter, les nases". Et les résistants "même pas capables de se faire un compte facebook pour se réunir"... Ne parlons pas des GI qui se sont perdus dans le bocage normand "Le GPS c'est pas fait pour les chiens". C'est ce que vous faites ! On ne peut pas juger des évènements avec nos sentiments et nos acquis. Il faut essayer de se mettre en situation de l'époque. C'est le dur labeur de l'historien. Ce n'est pas de votre ressort apparemment. Laissez ce travail aux spécialistes. Surtout que le sens de Collabo a changé. Surtout qui sont les collabos actuels ? Les anti racistes ? Les associations aidant les sans papiers ?

Puis il est vrai que j'en ai ras le bol de cette fameuse repentance. Marre que la France ait toujours à se justifier. Il faut toujours qu'elle face acte de contrition, qu'elle se rabaisse... Mais mince, est ce qu'on va enquiquiner les anglais car ils nous auront brulé Jeanne d'Arc. Les américains avec leurs bombes atomiques n'en font pas autant. 

La prochaine fois, suivez le conseil de Jean Dutourd, soyez philosophe «Etre philosophe aujourd'hui n'est même plus drôle : on a trop de motifs de rire, on ne sait plus où donner de la tête.»

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