Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

samedi 7 mai 2011

L'EDUCATION NATIONALE NE VA PAS APPRECIER !

Les cours de littérature vus par Stephen Fry... Il n'a pas tord...



Issu de son livre "Le Faiseur d'histoire" P 17/18





"Eh bien, à chaque fois qu'on m'a demandé à l'école d'écrire un devoir sur un sujet comme : "Le Prélude de Wordsworth : l'égotisme sans le sublime. Discutez", j'avais l'impression, en récupérant ma copie notée d'un 3, d'un 4 ou je ne sais quoi, d'être moi-même cet amoureux des chevaux qui bredouille tandis que le reste de la classe, avec des 12 et des 15, réunissait les avortons de perroquets, les je-sais-tout qui avaient perdu leur âme. Pour écrire des livres, les poèmes et pièces on ne devait ne pas s'y intéresser, pas réellement. Branlette d'écolier hystérique, évidemment, une attitude uniquement composée d'égocentrisme, de vanité et de lâcheté. Mais ô combien profondément ressentie. Durant tout le temps que j'ai passé à l'école, j'ai eu cette conviction, que les "études littéraires" se résumaient à une série d'autopsies exécutées par des techniciens sans âme ; pire que des autopsies : des biopsies. De la vivisection. Au films, que j'adore plus que tout au monde, plus que la vie même ; on inflige ça aux films, de nos jours. Actuellement, on ne peut plus parler de films sans méthodologie. Dès qu'ils commencent à donner des cours, vous savez que le domaine est mort. L'histoire, ai-je découvert m'offrait un terrain plus sûr : je n'aimais pas Raspoutine ou Talleyrand, Charles-Quint ou le Kaiser Guillaume. Qui le pourrait ? Un historien a l'agréable luxe de pouvoir indiquer, depuis la sécurité de son bureau, à quel endroit Napoléon a déconné, comment on aurait pu éviter telle révolution, renverser un tel dictateur ou remporter telles batailles. J'ai découvert que je pouvais être dépassionné sur l"histoire, où, par définition tout le monde est vraiment mort. Jusqu'à un certain point."

Bien vu Stephen...... A méditer....  

God bless you dear Stephen !!!!

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