Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

dimanche 20 février 2011

Un petit moment en compagnie de Françoise Sagan...



... C'est possible grâce à ce petit livre . Vous vous rappelez sans doute de l'interview décalé de Pierre Desproges qui montrait à l'écrivain ses photos de famille. En feuilletant ce mini album (format poche comme les albums-photos de sac à main) Françoise nous fait le même coup.

Des charmantes photos d'elle bébé, enfant, son amour immense pour sa famille, son papa, sa maman, son frère, sa soeur. Elle n'imaginait pas sa vie sans eux. Puis on découvre une Françoise Quoiriez adolescente espiègle, aimant les livres. Déjà elle profitait de sa vie à cent pour cent. 

Puis de cette phrase 

"J'ai d'abord fait croire à mon entourage que j'écrivais un roman
et à force de mentir, j'ai fini par l'écrire"

Le monstre sacré Françoise Sagan est né. Et la légende a débuté pour ne s'achever qu'à sa mort. Des photos de ses amis, de sa bande. Une femme qui aimait bouger pour tromper l'ennui. Cette même femme qui a su dompter ce sentiment de solitude à la fin de sa vie. Ses amours, elle a aimé tendrement ses maris, pas collectionneuse, pas la dévoreuse d'hommes. Mais son véritable amour a été son fils Denis. Elle qui tremblait dès qu'il était malade. Elle qui se préservait car elle disait qu'elle n'avait plus le droit de mourir pour lui. Sagan était une tendre maman. Je comprends fort bien pourquoi son fils se bat pour elle actuellement. On aurait cru une Françoise plus détachée de son enfant, mais cela n'en était pas le cas.

J'ai aimé passer ce temps avec Françoise, j'avais l'impression qu'elle était auprès de moi, qu'elle me lisait ses notes autobiographiques. 

Sagan, une femme résolument moderne et même après sa mort très avant gardiste....

"J'ai porté ma légende comme une voilette... Ce masque délicieux, un peu primaire, correspondait chze moi à des goûts évidents : la vitesse, la mer, minuit tout ce qui est éclatant tout ce qui est noir, tout ce qui perd,et donc permet de se retrouver.

Car on ne m'ôtera jamais de l'idée que c'est uniquement en se colletant avec les extrêmes de soi-même avec des contradictions, ses goûts, ses dégoûts, ses fureurs, que l'on peut comprendre un tout petit peu, oh, je dis bien un tout petit peu, ce que c'est que la vie.

En tout cas, la mienne..." Françoise Sagan

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