Yves Viollier "Raymonde"

Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'efforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"

«Je ne suis pas assez méchante pour me donner en exemple» Sab plagiant Louis Ferdinand Céline

lundi 1 novembre 2010

Claude Michelet "Il était une fois dans la Vallée"

 "Le feu est éteint et les veillées sont mortes. Mais qui, demain, saura encore raconter et se souviendra des milles une aventures de ce drôle d'oiseau qui avait un nom Théodule Leplanchou ?"

Apparemment, j'ai trouvé la personne... Monsieur Claude Michelet. Un conteur hors pair. En lisant ce recueil,  je me croyais face à lui, devant une belle cheminée correzienne, un soir d'automne frisquet à l'extérieur. J'entendais sa voix. Chaque soir que je lisais une nouvelle, c'est un pur moment de bonheur. Je conseille à tous, de les lire une par une. Le soir avant de s'endormir. Au lieu de regarder la télé...

Des souvenirs de rentrée de classes, un oiseau qu'on soigne durant tout l'été, une maison à renaitre "La mémoire des pierres"  (mon Dieu j'ose espérer que ce texte fera réfléchir pas mal de futurs propriétaires et pas seulement en Corrèze ou en Vendée. Si tous les notaires étaient ainsi on aurait moins de dégâts dans nos campagnes. Dégâts dus aux lotissements qui y poussent comme des champignons, avec leurs villas qui seront des ruines dans 20 ans... C'est calculé).  "Le Joug", quelle nouvelle, comment un simple objet artisanal traverse les temps... Le destin bouleversant d'"Angelina et José"...

Vous découvrirez tout un monde, un univers vivant. De beaux textes. Claude a su garder une certaine nostalgie de ce temps 
"Je parle, bien sûr, de ces temps où la télévision n'avait pas rendu aphones les conteurs, ni tué cette mémoire collective qui, de génération en génération, étayait l'histoire du proche pays, lui donnait son entité, son âme, tout ce qui me permet, aujourd'hui, d'évoquer le geste de Théodule Leplanchou".

Je ne sais comment cela lui est venu d'écrire ce recueil, on est tellement habitués aux romans, des nouvelles qui étaient dans un fond de tiroirs, un exercice littéraire voulu par Claude ? Je n'en sais rien, je le saurai à Brive ou il me tarde de poser la question. Quelle joie quand même de continuer à lire Claude Michelet. Un immense bonheur, que je me suis fait un petit cadeau de Noël... Je n'ai pas encore lu les nouvelles de Noël, je me les réserve pour les temps des festivités de Noël.... 

De vraies promenades en souvenirs (titre initial du recueil)....

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